Malgré la pandémie de Covid-19 et l'arrêt des grandes manifestations sportives qui ont compliqué la récolte, "on a senti un fort engouement lors de la récolte de signatures", a déclaré Sven Engel, président de la FENESPO, qui compte 113 clubs membres. L'initiative demande que l'équivalent d'au moins 1% du budget de l'Etat soit consacré au soutien des activités pour l'ensemble des acteurs du sport et des infrastructures sportives d'importance cantonale.
Les initiants aimeraient un rééquilibrage du budget cantonal en faveur du sport et qu'au moins 18 millions de francs soient dévolus au Service des sports, contre 1,6 million actuellement. "Le budget devrait être identique à celui de la culture", a expliqué Sven Engel. Actuellement à Neuchâtel, il n'y a pas de base légale pour des soutiens financiers dans le sport, ce qui a d'ailleurs posé problème lors de la pandémie.
Besoin de salles triples
Selon le président, l'investissement dans le sport permet des économies à moyen terme dans la santé publique, avec des réductions du surpoids et des habitudes de "malbouffe". Au niveau de la société, le sport permet un vivre ensemble car il nécessite un respect des règles, des arbitres, une maîtrise de la frustration et une satisfaction en cas de réussite.
Au niveau des infrastructures, "le besoin de salles de sport n'est pas couvert" pour les heures scolaires d'éducation physique, a expliqué Alexandre Houlmann. Il y a aussi un besoin urgent de deux salles triples, dont une à Neuchâtel.
Camps sportifs pour tous les élèves
Au niveau scolaire, tous les élèves doivent pouvoir avoir accès aux camps sportifs, qui ne doivent pas dépendre de la solidité financière de communes, a expliqué le député Vert Patrick Erard, également membre du comité d'initiative. La future mise en place de l'horaire à journée continue est une opportunité de collaboration entre les écoles et les clubs pour offrir une offre riche, variée et encadrée.
"C'est aussi attrayant pour le canton, car cela peut donner envie à des familles de s'y installer", a ajouté Patrick Erard. Le succès des jeunes sportifs neuchâtelois, comme le cavalier Bryan Balsiger, est aussi une carte de visite pour le canton. Selon lui, il faut poursuivre dans la conciliation entre carrière sportive et professionnelle, notamment pour les apprentis en formation duale.
ats/vajo
Rénovation de la patinoire de La Chaux-de-Fonds
"Les communes n'ont pas la capacité financière de développer toutes seules leurs infrastructures. A titre d'exemple, la rénovation de la patinoire de La Chaux-de-Fonds va coûter a minima entre 35 et 45 millions de francs et la Ville peut investir au maximum 30 millions de francs pour l'ensemble de ses investissements", a ajouté Alexandre Houlmann, président du Conseil général de la Métropole horlogère, et ex-chef des sports de la ville.
"Le canton doit classifier les infrastructures d'importance cantonale et décider ce qui est subventionnable ou pas. On ne doit pas tout rénover en même temps. Les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds avaient été précurseures à l'époque et ont des infrastructures des années 1950, qui nécessitent des rénovations, contrairement à Neuchâtel, où elles sont plus récentes", a précisé Alexandre Houlmann.