En plus de la langue, ces stage permettent surtout d'engranger de l'expérience. C'est notamment le cas pour Léa Spahr. Son CFC de dessinatrice en construction microtechnique en poche, elle est parti il y a un an à Londres pour un stage de 6 mois dans une entreprise horlogère.
"Parfois, on se focalise un peu trop sur le savoir-faire de la région. C'est bien d'aller se faire une idée à l'étranger, de voir comment eux ils voient le monde de l'horlogerie, quelles sont leurs normes, de comprendre ce qui est important pour les consommateurs, qui ne sont pas les mêmes dans tous les pays", explique Léa Spahr dans La Matinale.
Un atout pour le monde du travail
Pour ce stage, la Neuchâteloise a touché 10'000 francs. Ces projets sont gérés par la plateforme cantonale Move@ne, en étroite collaboration avec Movetia, l’agence nationale en matière de mobilité.
Dans le canton de Neuchâtel, ils sont toujours plus nombreux à sauter le pas avant d'être embauchés - en Suisse - par une entreprise. Nada Girardot, coordinatrice pour la formation professionnelle, explique que partir, pour un jeune apprenti, c'est l'assurance de mieux revenir.
"Pour pouvoir montrer qu'il a un parcours différent, la mobilité est un grand plus pour l'apprenti. Nous essayons de faire de la promotion aussi auprès des entreprises. Il ne faut pas oublier que ces gens qui vont rentrer et que ces entreprises vont engager auront un bagage supplémentaire grâce à cette mobilité, et ce bagage bénéficiera directement à l'entreprise."
"Ma force maintenant c'est ma polyvalence"
Léa Spahr confirme: "Ma force maintenant c'est ma polyvalence. Lors de mon stage, ils m'ont ouvert les portes de toutes les étapes de leur production, fabrication, création, jusqu'à l'envoi, ce qui fait que j'ai un bagage énorme. C'est un grand avantage, maintenant, si j'arrive dans une entreprise, j'ai déjà un pied dans tout."
Ces prochaines semaines, les séances d'information vont s'enchaîner dans les écoles professionnelles du canton. Ils étaient au départ 17 participants. Il y a désormais plus de 50 candidatures par année.
Romain Bardet/asch