Cette année, 4424 contrats de formation en entreprise sont en cours. Un peu plus de 78% des jeunes qui obtiendront un CFC ont choisi la voie duale, soit de la formation au sein d'une entreprise plutôt que l'école à plein temps. Ce chiffre est en augmentation de 10% par rapport à 2015, mais l'objectif fixé à 85% n'est pas encore atteint.
Ces 10 dernières années, Neuchâtel a développé plusieurs mesures pour encourager la formation duale. Parmi les mesures prises par le canton, la valorisation de l'apprentissage auprès des jeunes et de leurs parents, l'accompagnement des entreprises formatrices, mais aussi une incitation financière liée au contrat de formation.
Manque en informatique et en santé sociale
Un nouveau "contrat formation", entré en vigueur début 2020, octroie une subvention d'environ 5000 francs par année aux entreprises pour chaque apprenti engagé, grâce à un fonds alimenté par l'économie privée.
Mais le canton de Neuchâtel a encore du chemin vers son objectif, 85% de CFC accomplis en formation duale, soit la moyenne nationale. Certains secteurs ne forment pas assez, estime Laurence Knoepfler-Chevalley, cheffe du service des formations postobligatoires.
"Dans les métiers de l'informatique, il manque des dizaines de places en mode dual", déplore-t-elle. Un effort devrait être fait aussi dans les métiers techniques, comme automaticien ou électronicien. Et il faudrait aussi davantage de places d'apprentissage dans les métiers de la santé sociale.
Au niveau romand toutefois, Neuchâtel est bien situé en matière de formation duale. Dans le canton de Genève, seuls 56% des jeunes ont choisi cette option.
Deborah Sohlbank/jop