L'ensemble des députés du Grand Conseil neuchâtelois estiment que le système des rentes à vie est complètement dépassé. Aujourd'hui, les membres d'un gouvernement se font élire bien plus jeunes que par le passé.
Dans le canton de Neuchâtel, Jean-Nat Karakash a par exemple quitté le gouvernement à l'âge de 42 ans. Crystel Graf a elle été élue ce printemps peu avant ses 36 ans. Tous deux auront largement le temps de s'épanouir dans une nouvelle carrière après leurs années au gouvernement.
Pour les anciens membres de l'exécutif du canton, il n'est déjà plus possible de toucher une rente à vie en étant si jeune. Mais pour mettre fin entièrement à ce système, il faut repenser la prévoyance professionnelle des ministres.
Pour de mesures de transition
Béatrice Haeny, cheffe de groupe PLR au Grand Conseil neuchâtelois, plaide pour la mise en place de mesures de transition. "Aujourd'hui, la prévoyance professionnelle des conseillers d'Etat est relativement faible au regard des revenus réalisés pendant un mandat", explique-t-elle dans le 12h30.
Béatrice Haeny propose des indemnités "en cas de non-réélection ou quand un conseiller d'Etat décide de ne pas se représenter, pour qu'il ait le temps de se reconvertir, comme ce serait le cas dans une entreprise privée par exemple".
Actuellement, le salaire annuel d'un conseiller d'Etat est d'environ 240'000 francs par année. La rente viagère à laquelle ils ont droit peut s'élever jusqu'à 120'000 francs. Selon le journal Arcinfo, 19 anciens membres du gouvernement touchent aujourd'hui une rente, ainsi que trois veufs et veuves d'anciens ministres. Au total, le canton paie 2 millions de francs de rentes par an.
Deborah Sohlbank/asch