"Neuchâtel fait preuve d'innovation avec ma journée à l'école (MAE)", a déclaré jeudi Crystel Graf, cheffe du Département de la formation, de la digitalisation et des sports.
En Suisse romande, il n'y a pas de modèle de ce type, "c'est pourquoi ce projet à caractère novateur est soutenu par la Confédération", a ajouté la conseillère d'Etat.
"Favoriser l'égalité des chances"
Le projet, qui intègre repas de midi, devoirs surveillés et activités extrascolaires sportives et culturelles, permettra de favoriser l'égalité des chances, a ajouté Crystel Graf. Il a pour objectif notamment de faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et familiale et d'améliorer la qualité de vie des familles. Il devrait aussi renforcer l'attractivité résidentielle du canton.
Le projet propose une prise en charge de l'enfant sur l'entier de la journée organisée et gérée par un acteur unique, seul interlocuteur des parents. Le concept est ouvert à tout le monde sur base volontaire.
Frais adaptés aux revenus
En ville de Neuchâtel, le projet-pilote sera développé dans deux collèges, avec potentiellement 500 élèves concernés. "Comme ce sera sur base volontaire, on ne va pas changer les horaires et les élèves qui ne suivent pas l'école à journée continue auront le temps de rentrer manger à midi à la maison ou d'aller à la structure parascolaire qui sera maintenue", a expliqué Nicole Baur, conseillère communale de Neuchâtel.
Il y a un consensus politique pour en faire davantage car il y aura un retour bénéfique pour toute la société
Les activités extrascolaires proposées (sport, musique, théâtre notamment) seront adaptées aux revenus des parents. Elles devraient permettre à des parents qui n'ont pas les moyens financiers ou qui ne peuvent pas se déplacer, de pouvoir les proposer à leurs enfants.
"Il y a un consensus politique pour en faire davantage car il y aura un retour bénéfique pour toute la société, au niveau fiscal notamment, si les parents peuvent travailler plus", a expliqué Nicole Baur.
Un projet de 4 millions de francs
Au Val-de-Ruz, le projet sera étendu aux 14 collèges du Cercle scolaire et à toutes les structures parascolaires. Si tous les élèves y participent, cela coûterait 4 millions de francs à la commune.
Val-de-Ruz espère lancer son projet en janvier 2023. D'ici là, la commune doit encore notamment mettre sur pied les activités extrascolaires.
A la Grande Béroche, toutes les classes de la 1ère à la 8e Harmos de Bevaix sont impliquées dans le projet. Ainsi, 259 élèves potentiels sont concernés.
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ats/hkr