Le journal a mené une analyse des documents, toujours plus nombreux, accessibles sur le darknet. Et selon Le Temps, des fichiers concernant un conflit entre professeurs ou le licenciement d'un collaborateur sont notamment accessibles. On trouve aussi des emails de la Police judiciaire neuchâteloise et d'autres documents de justice.
Des contrats avec le DDPS et Fedpol
Des documents sensibles en lien avec des travaux de recherche de l'UniNE, des contrats avec le Département fédéral de la défense (DDPS) et avec Fedpol sont également en ligne.
C'est le cas encore de données potentiellement confidentielles figurant dans des contrats avec des multinationales ou des mandats pour le compte du canton de Genève. Et parmi les fichiers consultés par Le Temps, un seul était protégé.
Possible responsabilité de la haute école
Pour l'avocat David Raedler, spécialiste de la protection des données, il s'agira donc de savoir quelle est la responsabilité de l'Université.
"On pourrait imaginer deux violations", a-t-il relevé jeudi dans le 12h30 de la RTS: "Il faudra voir d'abord si l'université avait trop de données. C'est une obligation de ne pas avoir trop de données ou de données qu'elle n'aurait pas dû avoir."
Ensuite, a-t-il poursuivi, "si on n'a pas suffisamment sécurisé les données, et notamment adapté les mesures de sécurité que l'on a prises par rapport à la sensibilité des données qui est une exigence impérative, alors on pourrait imaginer une responsabilité envers les personnes concernées".
L'UniNE exprime ses regrets
Contactée par la RTS, l'Université de Neuchâtel ne souhaite pas commenter les éléments qui se trouvent sur le darknet. Elle indique tout faire actuellement pour analyser ces données afin d’informer et de soutenir les membres de la communauté universitaire et ses partenaires externes.
L'UniNE fait aussi part de ses regrets à l'endroit des personnes et entités concernées par ce vol.
Romain Bardet/oang