A l'ouest du littoral, à l'est de la ville de Neuchâtel et dans la région de l'entre-deux-lacs. Ces trois projets n'en sont pas au même stade, mais ils s'inscrivent dans une tendance observée depuis des années.
En vingt ans, Neuchâtel est - avec le Tessin - le canton qui, proportionnellement, a le plus fortement réduit le nombre de ses communes, juste derrière Glaris qui a connu une méga-fusion en 2011.
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Professionnalisation de l'action publique
La petite taille des communes explique, en partie, ce phénomène. En fusionnant, elles peuvent ainsi mieux piloter les tâches qui leur sont désormais dévolues.
"Depuis 15 ans, on fait face à un regroupement des entités publiques comme les forces de police, les hôpitaux, les centres professionnels ou encore les compagnies de transport dans le canton", a expliqué Pierre Leu, chef du Service des communes du canton de Neuchâtel, mardi dans La Matinale. "On a une tendance lourde à la professionnalisation et à la rationalisation de l'action publique."
Des exigences toujours plus élevées
Par ailleurs, la technicité de certains dossiers et la difficulté à recruter du personnel prêt à les empoigner explique également ce phénomène. C'est notamment le constat de Rocco Mauri, membre de l'exécutif du village d'Hauterive qui participe à l'un des projets de fusion. "Le travail pour les communes devient plus complexe notamment en ce qui concerne l'aménagement du territoire. On a des exigences dans tous les domaines d'activités, ce qui demande des moyens importants."
Mais le dernier mot revient toujours au peuple. Plusieurs projets de fusion ont échoué par le passé, d'où l'importance d'inclure la population. La commune d'Hauterive et ses voisines l'ont bien compris. Elles ont constitué des groupes de travail thématiques qui se réuniront dès le mois de mai 2022.
Romain Bardet/hkr