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Privée de service de bus, la région du Chasseral mise sur le covoiturage

A l'exception du snowbus des Bugnenets (ligne 425), qui ne circule qu'une fois par jour les mercredi après-midi, samedi et dimanche en hiver, le village du Pâquier n'est pas desservi par les transports publics. [RTS - Deborah Sohlbank]
Une application de covoiturage est lancée dans le but de réduite le trafic entre le Val-de-Ruz et Saint-Imier / Le 12h30 / 1 min. / le 22 mai 2022
Le Parc naturel régional Chasseral a lancé samedi avec plusieurs partenaires une application de covoiturage baptisée EcoPouce. Entièrement gratuite, elle doit réduire le trafic entre le Val-de-Ruz (NE) et la région de Saint-Imier, dans le Jura bernois.

Cette application vient combler un trou dans le réseau des transports publics, puisque aucune ligne n'existe entre Villiers, dans le Val-de-Ruz, et Saint-Imier, soit 14 kilomètres que les pendulaires ne peuvent faire qu'en voiture.

Il y a pourtant du trafic sur cet axe, puisque plusieurs entreprises se situent d'un bout à l'autre. Il y a quelques années, on estimait le flux à 3600 voitures par jour, chiffre qui a certainement augmenté.

On trouve aussi sur cet axe la station de ski des Bugnenets/Savagnières, la plus grande de la région, et celle du Pâquier/Crêt du Puy. Toutes deux font partie de l'offre du Magic Pass. Or, à l'exception d'un skibus qui ne circule qu'une fois par jour le mercredi après-midi, les week-ends et durant les vacances scolaires, il est impossible de s'y rendre en transports publics.

140'000 voitures par an au Chasseral

L'idée de l'application est donc tout simplement de réduire le trafic. "On estime que, si un pour cent de celui-ci pouvait être réduit avec ce service, on économiserait environ 160'000 km par année, soit l'équivalent de 30 tonnes d'émissions de CO2", a expliqué la chargée de mission pour les questions d'énergie et de mobilité au Parc régional Chasseral Magali Schmid dans le 12h30 de la RTS dimanche.

Ce projet pilote est développé par et pour la région. Mais il vise aussi les randonneurs venus d'ailleurs et pourrait se développer jusqu'au sommet du Chasseral. "C'est l'un des endroits touristiques en Suisse romande qui est le plus fréquenté. On a mis des compteurs ces dernières années. On avait plus de 140'000 véhicules par année qui montaient au Chasseral, alors que la route n'est ouverte que six mois par année. Il y a donc un énorme enjeu", souligne Magali Schmid.

Faute de transports publics satisfaisants, 140'000 voitures montent chaque année au Chasseral. [Keystone - Peter Klaunzer]
Faute de transports publics satisfaisants, 140'000 voitures montent chaque année au Chasseral. [Keystone - Peter Klaunzer]

Jadis desservi par un télésiège, le Chasseral est aujourd'hui uniquement accessible en véhicule individuel, hormis à la belle saison, où des bus circulent le week-end.

A noter une petite contrainte avec l'application Ecopouce: une fois inscrit, l'usager reçoit un code d'accès par la poste pour valider son profil. Cette mesure a été mise en place pour des raisons de sécurité.

Sujet radio: Deborah Sohlbank
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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