"Il est nécessaire d’augmenter la part du renouvelable pour répondre aux défis climatiques, mais aussi pour renforcer l'approvisionnement électrique, principalement durant l'hiver", a déclaré Laurent Favre, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge du développement territorial et de l'environnement. La production de ce parc permettra de répondre aux besoins énergétiques d’environ 3000 ménages.
Le conseiller d'Etat a expliqué que si le Grand Conseil décidait de retirer le site de Crêt-Meuron du plan directeur cantonal, ce serait un "précédent très problématique", car il serait difficile de trouver un autre site éolien sur le territoire neuchâtelois. Cette pétition ouvrirait aussi la porte à d’autres et pourrait mettre en échec toute la planification de l’énergie éolienne du canton.
Intérêts sportifs tenus en compte
Laurent Favre a rappelé que les promoteurs ont accepté de modifier le projet et de réduire la performance attendue des turbines pour permettre une meilleure cohabitation avec les activités sportives et touristiques. Les opposants à ce parc s'inquiètent du respect de ces conditions avec le rachat par le géant sud‐coréen Hanwha des activités de RES en France, signataire du contrat.
L'association Paysage Libre Bejune se demande "si les propriétaires coréens appliqueront les mesures environnementales coûteuses qu'impose le permis de construire, et ce que va faire le canton en cas de non-respect des mesures environnementales".
Parmi les initiateurs de la pétition, on trouve Neuchâtel Ski de fond, le Giron jurassien des clubs de sport de neige, le Ski-Club de La Vue-des-Alpes, l'Association des Amis du Mont-Racine et l'Association de développement de la Vue-des-Alpes. Les pétitionnaires avaient annoncé qu’ils envisageaient de déposer une initiative si le retrait du site du Crêt-Meuron n’était pas accepté par le Grand Conseil.
ats/iar