Un peu plus de 60'000 personnes venues d'Ukraine ont déjà obtenu le statut "S" en Suisse depuis le début de l'invasion russe. Mais ce nombre pourrait doubler d'ici la fin de l'année, selon le Secrétariat d'Etat aux migrations.
Neuchâtel prend donc les devants. En plus de celui de Tête-de-Ran, près de La Vue des Alpes, et de celui de Couvet, dans le Val de Travers, un centre sera ouvert dans un bâtiment de l'Etat à Perreux, sur la commune de Boudry.
Actuellement, 1041 réfugiés ukrainiens sont accueillis dans le canton. Et même si le nombre d’arrivées a ralenti ces dernières semaines, un afflux supplémentaire est donc attendu à l'automne. Neuchâtel pourrait alors accueillir un total de 1700 à 2400 personnes.
Or les deux centres à disposition aujourd'hui sont occupés au maximum de leur capacité. C'est pourquoi le Conseil d'Etat a validé la mise en exploitation progressive d’une structure d'hébergement collectif supplémentaire à Perreux, à proximité de l'actuel centre fédéral pour requérants.
Presque 60% de réfugiés en familles d'accueil
Le nouveau centre offrira une capacité d’accueil de 130 places et la scolarisation des enfants y sera assurée. En parallèle, le service des migrations "ne ménage pas ses efforts pour trouver des appartements", précise le canton.
Aujourd'hui, 11% des réfugiés et réfugiées ukrainiens sont hébergés dans les centres d’hébergement collectifs, 31% dans des appartements gérés par l'Office social de l'asile en second accueil et 58% en familles d’accueil (près de 250 foyers neuchâtelois hébergent ainsi quelque 600 réfugiés), selon les chiffres du canton.
Soutien continu de la Croix-Rouge
La Croix-Rouge neuchâteloise continue à venir en appui de ces familles d’accueil en offrant gratuitement et de manière confidentielle un espace professionnel d'écoute, de conseil, d'orientation et de médiation. Un site internet dédié a été créé afin de rassembler les renseignements prioritaires.
De son côté, la Plateforme précarité continue son mandat de coordination des actions citoyennes en lien avec la situation ukrainienne. Les différentes associations et services publics du canton sont actuellement approchés afin de répertorier les offres et les besoins existants.
Une extension de la plateforme en ligne ensemble-ne.ch est en cours d'élaboration et sera disponible en septembre. Elle se fera le relais des informations pratiques sur différentes thématiques comme l'hébergement, l'apprentissage du français, ou encore l'éducation.
Les cours de français très suivis
Les cours de français sont par ailleurs plébiscités par les Ukrainiennes et les Ukrainiens, souligne le canton de Neuchâtel. Au total, 318 bénéficiaires suivent actuellement un cours du dispositif. Certains ont même débuté leur 3e session et une quarantaine de bénéficiaires sont en attente d’ouverture d’une classe.
A l'école obligatoire, environ 200 enfants ukrainiens ont fait leur rentrée scolaire lundi dans les classes neuchâteloises.
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ats/oang