Le Neuchâtelois, conseiller d'Etat jusqu'en 2021, avait décidé de consacrer une année à ses projets et à sa famille, avec notamment un voyage autour du monde qui s'est achevé en juin dernier. Figure forte, populaire, il était considéré comme à même de reconquérir le siège perdu à la faveur de la Verte Céline Vara en 2019 au Conseil des Etats et son nom circulait déjà avec instance pour figurer sur le ticket socialiste.
Jean-Nathanaël Karakash justifie sa décision en affirmant qu'il a déjà passé vingt ans au sein des autorités et qu'il est encore à une période de sa vie où il peut faire autre chose que de la politique active. En outre, selon lui, d'autres personnalités du PS neuchâtelois peuvent s'engager. Le président de la branche cantonale du PS, Romain Dubois, se montre serein. Selon lui, d'autres personnes présentent un profil solide pour les Etats.
Sérénité ou inquiétudes au PS neuchâtelois ?
Mais en coulisses, le retrait de Jean-Nathanaël Karakash constitue une mauvaise nouvelle pour le parti, qui doit présenter une liste forte pour la Chambre Haute en 2023. L'ancien conseiller d'Etat a dans tous les cas déjà apporté son soutien au conseiller national Baptiste Hurni, qui siège à Berne depuis trois ans.
Contacté par la RTS, Baptiste Hurni a précisé qu'aucune décision n'est prise de son côté concernant la course aux Etats. Une discussion avec son parti s'impose.
Les socialistes sous pression
Dans le canton de Vaud, où le PS cherche aussi à récupérer un siège perdu en 2019, c'est la locomotive Pierre-Yves Maillard qui a été désignée.
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Le PS Suisse est sous pression. Au total, le parti a perdu trois sénateurs aux dernières élections fédérales.
Romain Bardet/mera