Confirmant une information du Courrier, l'agriculteur, qui possède actuellement environ 500 porcs, a expliqué jeudi à Keystone-ATS que deux ou trois choses n'étaient pas conformes du point de vue de l'Etat, notamment en matière de lisier. "On va reprendre les discussions avec la Chambre neuchâteloise d'agriculture et le Service de l'agriculture".
Si le projet est trop redimensionné, cela ne va pas régler pour autant le problème de surplus de petit-lait et il ne permettra pas de faire vivre "mes fils sur l'exploitation", a ajouté l'agriculteur. Pour Pierre-Ivan Guyot, chef du Service de l'agriculture, une diminution de l’effectif du cheptel prévu est "indispensable" pour que l'extension soit en accord avec la loi.
Réglementation exigeante
"Depuis juin 2015, le canton de Neuchâtel a une des réglementations les plus exigeantes de Suisse en matière de protection des eaux", a expliqué Laurent Favre, chef du Département du développement territorial et de l'environnement, pour motiver le refus du permis de construire. Avec la forte hausse du nombre de cochons, la concentration de lisier sur une même exploitation aurait posé problème.
"Le projet a probablement été mis à l'enquête trop vite", a ajouté le conseiller d'Etat. Le travail de fond, qui aurait dû être fait en amont avec les services de l’Etat, n'avait pas été bien finalisé. Si l'agriculteur reconnaît qu'il y a eu peut-être des problèmes de communication de part et d'autre, il a précisé avoir rencontré deux fois le Service de l'agriculture et l'avoir tenu informé de l'avancée du projet.
ats/asch
Nombreuses oppositions
Ce projet d'extension de porcherie suscitait de nombreuses craintes. Selon le Courrier, une dizaine d’oppositions au permis de construire ont été déposées, dont une de Pro Natura et du WWF. Une pétition, intitulée "Non à une ferme industrielle de 2000 cochons dans le canton de Neuchâtel" et émanant du collectif les 1800 sans Nom, a recueilli aussi plus de mille signatures.