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Une loi neuchâteloise reconnaît l'engagement des proches aidants

Une loi neuchâteloise reconnaît l'engagement des proches aidants [KEYSTONE - Laurent Gillieron]
Neuchâtel va encadrer le soutien aux proches aidants dans une loi / Le Journal horaire / 19 sec. / le 1 novembre 2022
Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté mardi à l'unanimité une nouvelle loi, qui donne le cadre pour la mise en oeuvre de prestations visant à accompagner et à soutenir les personnes fragilisées et leurs proches aidants. Le versement d'une aide financière à ces derniers n'est prévu que dans des cas exceptionnels.

La loi vise à donner un ancrage solide à la planification médico-sociale alors que les moyens octroyés par l'Etat dans ce domaine s'accroissent, a déclaré Laurent Kurth, conseiller d'Etat, en charge de la santé. Elle veut permettre aux personnes âgées la possibilité de vivre dans les meilleures conditions et le plus longtemps possible à domicile.

Le dispositif veut notamment soutenir les proches aidants et reconnaître leur engagement, promouvoir une offre de logements adaptés, diversifier les prestations d'accueil et de séjour et encourager le bénévolat organisé.

Une aide financière dans des cas exceptionnels

Les députées et députés ont accepté un amendement demandant que l'Etat soutienne une offre de formation gratuite destinée aux proches aidants. Les prestations fournies par ces derniers pourront donner lieu au versement d'une aide financière dans des cas exceptionnels.

Dans un amendement refusé par l'hémicycle, le groupe VertPOP voulait davantage généraliser ce soutien. "Il serait impensable d'instaurer une compensation financière cantonale qui aurait la forme d'une assurance sociale", a expliqué Laurent Kurth.

Le groupe socialiste va revenir à la charge avec une motion. Il demande d’instaurer une allocation cantonale pour les proches aidants, en cas de perte de salaire. L'aide serait calculée en fonction du niveau de l’allocation pour impotent, allouée à la personne bénéficiaire du soin.

L’activité du proche aidant devrait être évaluée et attestée par des organes compétents comme le médecin référent de la personne accompagnée, par exemple.

>> Lire aussi : La longue et difficile reconnaissance du travail de proche aidant

ats/miro

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