Caroline de Montmollin et Catherine Aeschlimann, toutes deux retraitées, suivent ensemble des cours de cor des Alpes au Locle. Le Conservatoire de musique neuchâtelois propose désormais ce cursus, qui dure quatre ans. Pour s'y inscrire, pas besoin de connaissance musicale, il suffit juste d'avoir 18 ans.
"Ce qui m'intéresse, c'est le son. Quand on commence de le sortir, il nous habite, il est à l'intérieur de nous. Il y a tout qui vibre, on a les pieds qui tremblent", s'enthousiasme Catherine Aeschlimann, interrogée cette semaine dans le 19h30.
Sa camarade Caroline de Montmollin raconte avoir envie de jouer depuis longtemps de cet instrument, tout en soulignant que "prendre des leçons et progresser" est plus important à ses yeux.
Vibration des lèvres
L'apprentissage du cor des Alpes est aussi exigeant que pour n'importe quel autre instrument. "Pour émettre un son, on doit faire vibrer les lèvres. Il y a donc toute une technique à apprendre qui est vraiment la même que pour le trompettiste, le tromboniste, le corniste", explique leur professeur de cor des Alpes Valentin Faivre. Et de conclure que jouer du cor, c'est gérer de l'air, ainsi que toute la musculature liée à la bouche.
Élargissement à d'autres horizons
Ces cours sont déjà suivis par huit élèves. Ils sont les premiers de la nouvelle filière d'enseignement des musiques traditionnelles du conservatoire de Neuchâtel. C'est une première en Suisse.
"Le répertoire du cor des Alpes s'est modernisé, par les musiques actuelles, le jazz et les musiques du monde. Le Conservatoire est toujours à l'écoute du développement sociétal", indique son directeur adjoint Martial Rosselet. "Pour la direction du Conservatoire de musique neuchâtelois, c'était véritablement important de pouvoir l'intégrer dans notre cursus", ajoute-t-il.
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Le cor des Alpes n'est qu'une première étape. Cette nouvelle filière, en phase de test, veut s'élargir à d'autres musiques du monde comme la musique orientale ou africaine.
Elodie Botteron et Thierry Grünig/ami