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Plus aucune trace du Grand Tétras dans les forêts neuchâteloises

Espèce emblématique de l’Arc jurassien, le Grand Tétras a disparu des forêts neuchâteloises
Espèce emblématique de l’Arc jurassien, le Grand Tétras a disparu des forêts neuchâteloises / 19h30 / 2 min. / le 3 décembre 2022
Le Grand Tétras, espèce emblématique de l’arc jurassien, a disparu des forêts neuchâteloises, selon RTN. Aucune trace de cet animal, aussi appelé Grand coq de bruyère, n'a été trouvée depuis plus d’une année.

Le Grand Tétras, plus grand oiseau des forêts de l'arc jurassien, ne pourra désormais plus qu'être observé à Neuchâtel au zoo de La Chaux-de-Fonds. Cela fait plus d'un an qu'aucun indice de sa présence n’a été observé dans la région.

Pourtant, depuis le début des années 2000, des travaux forestiers ont été effectués pour leur aménager un habitat favorable. Ces efforts sont donc restés vains.

Nombreux dérangements

"Il s'agit d'un oiseau sédentaire, il va choisir une forêt qui est idéale pour lui (…), mais s'il y a des dérangements continus et si sa nourriture n’est pas appropriée, il va s’affaiblir", explique dans le 19h30 Blaise Mulhauser, directeur du jardin botanique de la ville de Neuchâtel.

Entre habitat inadapté, présence humaine ou prédation d’animaux sauvages ou domestiques, le Grand Tétras fait face à de nombreux dérangements. Malgré l’interdiction de sa chasse au début des années 1970, le nombre d’individus ne cesse de chuter.

"Il y a effectivement eu un mécanisme à partir des années 1970 qui explique la raréfaction puis la disparition de l’espèce. Les mesures, notamment celles en faveur de l’habitat, auraient dû être prises en amont", regrette Christophe Noël, chef du Service de la faune, des forêts et de la nature de Neuchâtel.

"Symbole de la nature sauvage"

Blaise Mulhauser surenchérit: "Le canton de Neuchâtel perd un symbole de la nature sauvage, et ça, c’est peut-être le plus difficile à accepter, car je pense qu’on aurait pu le sauver."

Tout espoir n'est cependant pas perdu: le biologiste n’exclut pas que l’espèce revienne un jour, grâce aux populations encore présentes dans le canton de Vaud et en France voisine.

Elodie Botteron et Matthieu Oppliger/asch

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