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Les employés du parapublic manifestent dans les cantons de Neuchâtel et Vaud

Les employés du parapublic manifestent avant le vote du budget au Grand Conseil à Neuchâtel. [RTS - Deborah Sohlbank]
Les employés du parapublic manifestent avant le vote du budget au Grand Conseil à Neuchâtel / Le 12h30 / 2 min. / le 6 décembre 2022
Près de 600 personnes des secteurs neuchâtelois de la santé et du social ont manifesté mardi à deux reprises dans la cour du Château en lien avec le vote du budget. Les employés veulent une indexation de leur salaire à l'inflation. A Lausanne, ce sont 300 personnes qui se sont réunies.

Chants, tracts, prises de paroles, sifflets et cloches, le personnel du secteur parapublic a fait du bruit en début d'après-midi à Neuchâtel pour sensibiliser les députés au fait que pour garantir le maintien des revenus actuels, le renchérissement devrait être de 3,51%.

"L'humain n'est pas rentable. Il est indispensable", pouvait-on lire sur une pancarte. Sur une autre affiche, il était écrit "ignorés aujourd'hui, applaudis hier".

Les employés et employeurs, actifs dans les EMS, se sont mis un bonnet de Père Noël sur la tête. "Décréter qu'on peut continuer à accompagner les plus vulnérables, sans adapter les moyens, c'est croire au Père Noël", selon eux.

Une seconde manifestation

Les syndicats des secteurs de la santé et du social étaient présents toute l'après-midi dans la cour du Château avec des piquets. Selon eux, c'est un premier signal d'alerte. Si des débrayages sont finalement décidés, ils devront être annoncés à l'avance.

Une seconde manifestation, réunissant une cinquantaine de personnes, s'est tenue également en début de soirée dans la cour du Château pour permettre au personnel qui travaillait à midi de se faire entendre. Les employés du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) se sont ralliés à la grogne, face à la centaine de suppressions d'emplois prévue d'ici à deux ans et annoncée il y a une semaine.

Une enveloppe de 3 millions prévue

Le personnel du secteur parapublic devrait être partiellement entendu par les députés. Dans le compromis de budget, une augmentation de 3 millions de francs pour 2023 est prévue, pour permettre une évolution des salaires en lien avec l'inflation pour les institutions actives dans la santé et le social. Les députés sont conscients que cette mesure ne permettra pas de traiter l'ensemble des besoins et demandent au Conseil d'Etat de faire de nouvelles propositions en cours d'année 2023.

Le gouvernement a reçu dans l'après-midi une délégation des manifestants au Château. Laurent Kurth, conseiller d'Etat en charge des finances, a expliqué devant le Grand Conseil qu'une indexation de 2%, comme la fonction publique, paraît légitime. La réponse est différée "mais pas dans une logique d'austérité" car le personnel de ces secteurs est "très engagé" mais parce des questions d'envergure sont à régler.

Environ 300 employés du secteur social s'étaient déjà réunis le 30 novembre pour remettre au Conseil d'Etat une pétition. Le texte a été signé par 82% du personnel des institutions sociales neuchâteloises.

La pétition demande de donner aux institutions les moyens financiers permettant d'appliquer la CCT-ES. Elle veut aussi que les salaires des employés, actuellement inférieurs d'environ 10-15% à ceux des fonctionnaires de l'Etat, soient revalorisés et une indexation des salaires au coût de la vie. La discussion avec le Conseil d'Etat n'a pas donné satisfaction aux partenaires sociaux du secteur.

>> Le débat de Forum entre Mireille Tissot-Daguette, Vert'libérale et membre de la commission des Finances neuchâteloise, et Romain Dubois, président du Parti socialiste neuchâtelois :

Les salaires du parapublic à Neuchâtel: débat entre Mireille Tissot-Daguette et Romain Dubois
Les salaires du parapublic à Neuchâtel: débat entre Mireille Tissot-Daguette et Romain Dubois / Forum / 7 min. / le 5 décembre 2022

ats/boi

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Les députés neuchâtelois devraient accepter le budget

A part l'UDC, les députés neuchâtelois devraient accepter le budget 2023, qui sera voté mercredi. Un compromis politique a été trouvé. Si toutes les mesures en lien avec la vie chère sont approuvées, le déficit pourrait atteindre 13,5 millions de francs.

Les députés ont décidé de reporter aussi à mercredi le vote d'entrée en matière. La séance du soir a été annulée.

"Le Conseil d'Etat a décidé d'amender en novembre déjà son budget pour tenir compte de la hausse de l'inflation en proposant des mesures en lien avec la vie chère", a déclaré Laurent Kurth, conseiller d'Etat en charge des finances. Le gouvernement se ralliera au compromis trouvé en commission. "Le budget reste raisonnable, vu le contexte mouvant", a ajouté Laurent Kurth.

"Le groupe est mitigé et très inquiet", a déclaré le PLR Quentin Di Meo. Une majorité pourra se rallier au compromis de la commission car la situation est très difficile pour les ménages, les communes et les institutions, en lien avec l'inflation et la hausse "insupportable" des primes de l'assurance maladie. Le PLR n'acceptera toutefois aucune augmentation automatique des impôts.

Le budget du Conseil d'Etat donnait "insatisfaction", a déclaré la PS Martine Docourt Ducommun. Le compromis de la commission, qui augmente les moyens pour les subsides LAMal, qui donne une enveloppe pour les entités paraétatiques du social et de santé et qui prend mieux en considération les plus démunis, peut être accepté, a-t-elle ajouté.

300 personnes manifestent à Lausanne

Les salariés des secteurs public et parapublic vaudois se sont mobilisés sur la place de la Riponne à Lausanne pour préserver le pouvoir d'achat. Environ 300 personnes ont manifesté pour demander au Conseil d'Etat une indexation complète des salaires.

Organisé par la Fédération des sociétés de fonctionnaires et du parapublic vaudois (FSF), le Syndicat des services publics (SSP Vaud) et la Fédération syndicale SUD, le rassemblement a débuté vers 17h00. Il s'est tenu devant le palais de Rumine, au centre-ville.

"Pleine indexation" et "Hausse des salaires" pouvait-on lire sur différentes banderoles ou pancartes. En octobre, un premier rassemblement devant les bureaux de la ministre des Finances Valérie Dittli avait réuni quelque 350 personnes.

Les syndicats et organisations du personnel exigent concrètement du gouvernement cantonal qu'il indexe intégralement les salaires de la fonction publique et du parapublic sur la base de l'indice du coût de la vie d'octobre 2022. Ils lui demandent également d'augmenter le montant de cette indexation, d'indexer les prestations telles que l'aide sociale, les bourses d'études, les rentes AVS ou AI ainsi que les prestations complémentaires.