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La Sagne refuse d'agrandir sa carrière

La carriere du Bois-Vert à La Sagne ne sera pas agrandie. [Keystone - Laurent Gillieron]
Les citoyens de La Sagne ont refusé dimanche l'extension de la carrière de Bois Vert. / Le Journal horaire / 18 sec. / le 12 mars 2023
Le village de La Sagne (NE) a refusé dimanche à 52,6% l'extension de la carrière du Bois Vert. Les autorités avaient fait planer le spectre d'une hausse d'impôts mais les arguments des référendaires - bruit, hausse du trafic, pollution, déboisement - ont séduit.

Il s'agissait du premier référendum depuis 40 ans à La Sagne, qui compte 1058 habitants. Trente et une voix ont séparé le oui et le non. Le taux de participation s'est élevé à plus de 60%.

Les autorités communales avaient expliqué que le refus nécessiterait une hausse de cinq points du coefficient fiscal, le faisant passer de 75 à 80. Selon l'exécutif, il faudra compenser la perte des 150'000 francs qu'aurait payés l'entreprise Colas, la firme qui exploite la carrière.

>> Lire aussi : L'extension d'une carrière à La Sagne aura son épilogue dans les urnes

Une "baisse de la qualité de vie" pour les référendaires

Les opposants avaient expliqué qu'avec l'extension prévue, la surface de la carrière du Bois Vert aurait doublé et passé à 53'500 m2, l'équivalent de la surface du village. Selon eux, l’exploitation industrielle d’une carrière (minage, concassage, transport de matériaux divers) à proximité d’habitations allait avoir un impact négatif considérable sur la vie des habitants en raison du bruit, des poussières et du trafic.

Cette extension aurait entraîné une "baisse de la qualité de vie, une mauvaise image du village comme décharge du canton et une perte d’attractivité qui aurait engendré un exode coûteux pour la communauté: moins de rentrées fiscales, des infrastructures moins rentabilisées, des logements laissés vacants et le déclin de la vie au village", avaient-ils déclaré durant la campagne.

Les référendaires avaient aussi mis en avant le fait qu'une quarantaine de poids lourds par jour allaient traverser le village. Enfin, ils redoutaient l'entreposage de déchets de type B, comme l'amiante.

Extraction arrivée à terme

Les autorités s'étaient voulues rassurantes et avaient déclaré qu'il s'agirait de produits de démolition non toxiques, tels que briques, tuiles ou ciment aggloméré.

Dans son rapport, le Conseil communal avait aussi expliqué que l’exploitation de l'endroit remonte au début du 20e siècle. L'activité de l'exploitant consiste à extraire de la roche calcaire et à remblayer au fur et à mesure le volume creusé en y déposant des matériaux d'excavation. L'extraction arrivant aujourd'hui à son terme, la poursuite de l'activité nécessitait d'augmenter la surface de la carrière ainsi que le volume extractible.

ats/vic

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