Les autorités de la Ville, dans un communiqué envoyé mercredi, tirent un bilan "très positif" du programme d'extinction de l'éclairage public, appliqué avec célérité à cause de la crise énergétique. Elles annoncent que "la démarche sera poursuivie" dans l'esprit du plan d'action défini en mai dernier.
>> Relire : Neuchâtel éteindra la lumière entre 1h et 5h pour économiser faune et énergie
Ces mesures de sobriété ont un impact "très favorable" sur la biodiversité, la santé humaine et le climat, tout en permettant une gestion plus durable des énergies, relève la Ville.
Le Conseil d'Etat, de son côté, a édicté il y a près de six mois un arrêté temporaire incitant les communes du canton à éteindre leurs candélabres.
Réduire la consommation de moitié
A Neuchâtel, l'extinction concerne tous les quartiers à l'exception du centre-ville, ce dernier restant éclairé pour les activités nocturnes et des questions de sécurité.
Des trames lumineuses ont été conservées sur quelques axes, tandis que certains candélabres non essentiels, très énergivores et néfastes pour la faune, ne sont plus du tout allumés, par exemple sur certains secteurs en bordure du lac, précise la Ville.
Un des objectifs de cette initiative est de diminuer de moitié la consommation publique d'énergie. L'opération passe aussi par le remplacement des points lumineux par des systèmes économiques et "intelligents".
Biodiversité
"Neuchâtel avait déjà réduit sa consommation de moitié ces douze dernières années. Mais durant ces six derniers mois, les progrès ont été considérables et nous tenons à poursuivre ces mesures", indique Mauro Moruzzi, conseiller communal en charge du développement durable, cité dans le communiqué.
En plus des mesures d'extinction, Viteos, prestataire de la Ville, poursuit la transition vers des sources lumineuses LED, moins énergivores et moins invasives.
A long terme, il s'agit aussi de mieux préserver la faune nocturne, très sensible à la lumière. La Ville travaille avec des bureaux spécialisés pour affiner les mesures d'extinction afin de les adapter localement pour préserver et favoriser les espèces rares et menacées, précise Pierre-Olivier Aragno, délégué à l'environnement et au développement durable. Parmi ces espèces figurent la chauve-souris, la faune piscicole ou encore les petits mammifères nocturnes.
ats/vajo