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Une partie du personnel infirmier neuchâtelois verra ses compétences étendues

Après Vaud, Neuchâtel vote pour des infirmières plus autonomes pour pallier le manque de personnel soignant
Après Vaud, Neuchâtel vote pour des infirmières plus autonomes pour pallier le manque de personnel soignant / 12h45 / 1 min. / le 24 mai 2023
Le canton de Neuchâtel a décidé de rendre les infirmiers et infirmières plus autonomes pour pallier la pénurie de personnel. Les compétences de ceux qui sont au bénéfice d'un master en pratique infirmière spécialisée seront progressivement étendues pour venir en appui aux médecins.

Infirmière depuis 10 ans à Neuchâtel, Marion Méan va prendre du galon. A l'issue de son master, elle pourra assurer des prestations jusqu'ici réservées aux médecins.

"Actuellement, je ne peux pas prescrire de médicament, d'examen de laboratoire ou de radiographie", a-t-elle listé mercredi dans le 12h45 de la RTS. "Mais c'est une chose que je pourrai faire une fois que la loi sera adoptée", se félicite-t-elle.

Le milieu hospitalier content

Jusqu'ici, en Suisse romande, seul le canton de Vaud autorisait le personnel infirmier à diagnostiquer et prescrire de manière autonome depuis 2017. Mardi, le Grand Conseil neuchâtelois lui a emboîté le pas.

Cette décision est bien accueillie dans le milieu hospitalier au vu de la pénurie actuelle de personnel. "On est en manque de personnel soignant, que ce soit les infirmières ou les médecins. Il faut maintenant qu'on trouve des postes qui permettent de décharger d'une part les médecins et de fidéliser aussi les infirmières, en leur offrant des postes à haute valeur ajoutée, attractifs", plaide le médecin-chef du Service de chirurgie du RHNe Marc-Olivier Sauvain.

>> Lire aussi : Les infirmiers et infirmières alertent sur la pénurie croissante de personnel

Coût et contrôle en question

Bien qu'un projet de loi fédérale soit en préparation, une majorité des députés neuchâtelois ont accepté de modifier la législation cantonale, et ce contre l'avis du Conseil d'Etat.

"J'ai eu l'occasion de dire, par exemple, que je ne savais pas comment on allait contrôler ces professionnels, que je ne savais pas combien ça allait coûter... Tout ça n'a pas été pris en considération et c'est là qu'on a une divergence, évidemment, avec le vote qui est intervenu aujourd'hui", a regretté le conseiller d'Etat Laurent Kurth, à la tête du Département des finances et de la santé.

Les cantons de Genève, du Jura et du Valais planchent également sur des modifications de leur loi. Un nouveau cadre légal fédéral, lui, est attendu dans un délai de deux à quatre ans.

Sujet TV: Léa Jelmini, Thierry Grünig
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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