Pour le moment, aucune attaque de loup n'a été répertoriée dans le canton de Neuchâtel. Mais la menace est bien là. Des traces du canidé ont été repérées en 2013 déjà et depuis le début de l'année, des pièges photographiques ont recensé plusieurs passages de loup dans la région.
Pour se préparer à d'éventuelles attaques, l’Etat de Neuchâtel et la Chambre de l’agriculture et de la viticulture organisaient un moment d’échange avec les éleveurs lundi soir. "L'objectif est que les gens puissent s'exprimer et mettre en évidence leurs soucis de tous les jours, par rapport à des mesures de gestion qui sont parfois un peu technocratiques", rappelle le chef du Service de la faune et flore, Christophe Noël.
Mieux vaut prévenir que guérir
Au programme: une présentation de la situation du loup en Suisse, les mesures envisageables pour s'en protéger et la nouvelle modification de la loi pour réguler les
meutes.
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Mais au moment des questions, l’ambiance se tend. Dans l'assemblée présente, les craintes des éleveurs se font entendre: "Vous pouvez dédommager tout ce que vous voulez: c’est
impossible de regarder sa vache dans les yeux, de lui dire on va te
mettre en estivage, mais il y aura peut-être le loup, c’est
impossible!" Un autre propriétaire réplique: "C’est à vous de descendre les cadavres,
c’est à vous de faire le travail, c’est encore pas aux
agriculteurs."
En Suisse, le nombre de loups augmente fortement depuis 10 ans et s'établit actuellement à 250 individus selon le centre de monitoring Kora. Sa proie favorite reste le cerf, mais il se montre opportuniste et attaque régulièrement moutons, chèvre, voire plus rarement, les vaches.
Léa Jelmini/melb