Cette entité aura pour mission de coordonner les différents acteurs et d'améliorer l'accompagnement des jeunes vers un projet de formation, a indiqué vendredi l'Etat de Neuchâtel. Le développement du projet s'étendra jusqu'au début de l'année 2024, précise le communiqué. Le dispositif s'adresse aux jeunes de 15 à 25 ans en décrochage scolaire après l'école obligatoire qui ne sont pas soutenus par l'assurance invalidité.
Suite à une phase-pilote, le dispositif deviendra effectif à l’automne de la même année. Il est le fruit d'une stratégie coordonnée entre le Département de la formation, de la digitalisation et des sports (DFDS) et le Département de l’emploi et de la cohésion sociale (DECS).
Florence Nater, conseillère d'Etat neuchâteloise, en charge du département de l'emploi et de la cohésion sociale, chapeaute cette nouvelle entité mains dans la main avec le Département de la formation. Interrogée par la RTS, la conseillère d'Etat estime qu'environ 1000 jeunes sont concernés par le décrochage scolaire dans le canton de Neuchâtel: "Ce sont des jeunes qui, pour différentes raisons familiales ou de santé, sont aujourd'hui sans formation et sans emploi", souligne-t-elle.
Une porte d'entrée unique
Un des enjeux de cette nouvelle entité est de pouvoir détecter les situations de décrochage pour que les jeunes puissent être pris en charge le plus rapidement possible. "Aujourd'hui, potentiellement, il y a des jeunes dont on peut perdre la trace et cela peut péjorer la qualité du suivi ou surtout la rapidité de leur accompagnement", précise Florence Nater.
Avec cette entité, le canton met sur pied une "porte d'entrée unique" pour orienter les jeunes dans le dispositif en fonction de leurs difficultés. "Il y a déjà notamment un travail qui est fait par l'Office de formation et d'insertion des jeunes (OFIJ) qui, évidemment, accompagne les jeunes dans leur projet professionnel en tenant compte des besoins du marché du travail", explique Florence Nater qui précise que l'objectif est de pouvoir obtenir aux jeunes une formation, "parce que la formation reste le sésame pour entrer sur le marché du travail".
Concrètement, les jeunes directement concernés, leurs parents ou des services qui les accompagnent déjà, pourront s'adresser à cette porte d'entrée unique et avoir affaire à un seul interlocuteur. "A partir de là, le but est d'évaluer avec chaque jeune quels sont les obstacles ou les freins qu'il faut lever pour qu'il puisse reprendre une formation, recommencer un apprentissage ou démarrer un projet professionnel. C'est vraiment un renforcement de la coordination pour éviter que ces jeunes se perdent en route", conclut Florence Nater.
Propos recueillis par Coralie Claude
Adaptation web: ld et agences