La majorité des députés neuchâtelois a estimé que la législation fédérale, qui prévoit deux semaines de congé depuis le début de l'année, était insuffisante.
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Les motionnaires ont notamment rappelé que les employés de l'Etat bénéficient d'un congé d’adoption de quatre mois à partager entre les deux parents, et rémunéré à 100%. Le texte a été soutenu par l'UDC. "Il est important de créer des conditions favorables pour tous les enfants", a expliqué le député Daniel Berger.
Le Grand Conseil avait dans un premier temps approuvé de classer une motion populaire de l'association Adoptons-nous, acceptée il y a dix ans. Comme un congé d'adoption a été introduit dans la législation fédérale en début d'année, le Conseil d'Etat est d'avis que le dispositif remplit les intentions des motionnaires.
"Il n'est pas pertinent aux niveaux administratif et financier de mettre en place un nouveau système", a déclaré la conseillère d'Etat Florence Nater, en charge de la cohésion sociale. "Même si le montant est modeste, il s'agit de la responsabilité fédérale", a-t-elle ajouté en proposant qu'un pas supplémentaire soit accompli au niveau suisse.
Congé parental
Selon la PLR Armelle von Allmen-Benoit, il est inadéquat de comparer avec le congé maternité. Dans ce dernier, les huit premières semaines sont données pour que la mère - qui a interdiction de travailler durant cette période - puisse se remettre de sa grossesse et de son accouchement.
Certains députés ont rappelé qu'un projet de congé parental, incluant le congé d'adoption, est dans le pipeline d'une commission. La population genevoise a accepté le 18 juin d'introduire un congé parental de 24 semaines. Le canton propose déjà un congé d'adoption de 16 semaines. Dans les cantons de Vaud et de Fribourg, ce dernier est de 14 semaines.
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ats/ld