Crédit complémentaire de 34,5 millions pour la santé accepté par le Grand Conseil neuchâtelois
"Les tensions dans le système de santé sont encore plus vives qu'il y a six mois", a déclaré Laurent Kurth, conseiller d'Etat, en charge de la santé. Il y a une très forte dégradation financière des institutions sanitaires, a-t-il ajouté. Selon le conseiller d'Etat, "il y a une impasse au niveau suisse et le système de santé est en danger".
Le PLR et l'UDC voulaient réduire la somme de 34,5 millions de francs à 20,6 millions. Leur amendement, qui n'a pas passé la rampe, voulait que le crédit supplémentaire ne soit pas affecté à couvrir l'éventuel déficit 2023 des institutions sanitaires mais que seule la couverture du déficit 2022 soit concernée.
Pas d'indexation de 2% dès janvier
Les députés ont refusé de justesse un amendement de la commission demandant que le crédit soit majoré de 2,9 millions de francs, afin de procéder à l'indexation de 2% des salaires du personnel de la santé de manière rétroactive dès janvier. Après une première adaptation de 1% en janvier, le Conseil d'Etat va ajouter une nouvelle indexation de 1% dès juillet.
"C'est difficile techniquement de faire des calculs rétroactifs dans ce domaine", a expliqué Laurent Kurth. Après avoir refusé l'amendement, les députés ont également classé une motion du Syndicat des services publics (SSP), demandant d'appliquer une indexation de 2% dès le 1er janvier.
Si les syndicats considèrent cette indexation de 1% comme une victoire, celle-ci est toutefois "très amère", car "elle ne prend pas en compte les efforts déjà consentis depuis le début de l'année par le personnel de la santé", regrette Yasmina Produit, secrétaire syndical au SSP dans le 12h30 de la RTS.
Elle estime que les employés n'ont été "ni écoutés, ni entendus" par les autorités cantonales. "On nous a fait patienter pour, malheureusement, un exercice qui est à moitié réalisé, alors que l'on demandait juste une équité de traitement", conclut-elle.
Le prochain budget, à la fin de l'année, est désormais en ligne de mire. La gauche a déjà annoncé qu'elle reprendrait le combat à la rentrée.
ats/edel