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Le stand-up paddle en libre-service séduit mais pose des questions de sécurité

Le stand-up paddle en libre-service à Neuchâtel séduit mais pose des questions de sécurité
Le stand-up paddle en libre-service à Neuchâtel séduit mais pose des questions de sécurité / 12h45 / 2 min. / le 5 juillet 2023
Le déploiement d'équipements mettant en libre service des stand-up paddle sur les plages de Suisse romande montre l'engouement pour cette activité. Depuis 2022, une start-up romande a installé 18 stations, dont trois récemment sur les rives du lac de Neuchâtel. Ce système pose toutefois des questions de sécurité.

La start-up Equip met à disposition des paddles de 6h à 21h, sept jours sur sept et sans réservation pour le tarif de 15 francs de l’heure. Ce service rapide a séduit Vanessa Geronimi pour sa flexibilité. "L'équipement est déjà là, il n'y a pas besoin de le porter donc c’est vraiment chouette de pouvoir passer un moment de déconnexion", témoigne-t-elle mercredi dans le 12h45 de la RTS.

Si pour elle, pagayer debout sur l’eau est aisé, l'activité n’est pas sans risques. Pour s’en prémunir, les concepteurs avancent plusieurs conditions d'utilisation conçues avec les autorités. Quentin Geromin, directeur des opérations Equip, recommande de mettre un gilet de sauvetage, même si cela n'est pas obligatoire et de regarder la météo au préalable.

"L'objectif de ces services, c'est que ça profite à des gens qui ont déjà fait du stand-up paddle. Il faut aussi savoir nager", souligne-t-il au micro de la RTS.

>> Lire aussi : Comment le stand up paddle colonise les lacs helvétiques

500 accidents de paddle par année

Selon la Suva, environ 500 accidents de paddle sont recensés chaque année. Une question se pose donc: mettre ces équipements en libre-service comporte-t-il des risques? Pour Nicolas Droz, moniteur de stand-up paddle, il est essentiel d’enseigner les règles de base aux débutants. "La première règle est de ne jamais quitter la planche qui flotte. C'est un engin de sauvetage", explique-t-il.

Et d'ajouter: "Avec la démocratisation du lac, on prend le risque d'avoir des gens qui n'ont aucune idée de rien. On voit que 90% des pratiquants ne savent pas bien ramer. Cela veut dire qu'ils vont se fatiguer plus vite et auront moins de plaisir."

Chaque année, la police cantonale neuchâteloise rappelle les règles de navigation en paddle, à savoir faire attention à l’épuisement et à l’hydrocution.

Jeanne Gerbault/hkr

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