Pour le conseiller d'Etat neuchâtelois Laurent Favre, il serait juste que le chômage partiel soutienne les entreprises une fois que les assurances privées ont joué leur rôle.
"En général, les entreprises ont des assurances privées pour assumer les pertes d'exploitation, notamment dans les premières semaines, voire les premiers mois liés à un tel événement. Au-delà, il paraît juste que le chômage partiel prenne le relais pour soutenir ces entreprises afin de maintenir les emplois, et pour que l'activité économique puisse redémarrer le plus vite possible", a-t-il plaidé mercredi dans le 12h30 de la RTS.
Faire preuve de patience
Mais si les entreprises n'ont pas contracté d'assurance, elles vont devoir faire preuve de patience jusqu'à toucher une aide de l'Etat, avertit aussi Laurent Favre.
"On les motive malgré tout à faire une demande de chômage partiel, mais il est probable que la Confédération impose un délai de carence, puisque c'est normalement aux entreprises de contracter une assurance privée pour ce délai."
Il faudra toutefois une décision formelle des autorités cantonales et fédérales pour qu'un soutien via le chômage partiel soit concrètement mis en place.
Sujets radio: Loïc Delacour, Philéas Authier
Adaptation web: Julie Marty
"Des décennies" nécessaires pour récupérer la végétation détruite
Les dégâts sur la végétation sont considérables, constate tristement Bekir Omerovic, chef de la voirie. Le parc de la piscine des Mélèzes présente une scène de désolation, avec de vieux arbres solidement enracinés qui sont couchés sur leur flan. Leur chute a emporté leurs racines, le gazon et la roche. Elle a aussi brisé les toboggans et les autres infrastructures qui se trouvaient proches.
"Ça ressemble à une zone de guerre. Il n'y a quasiment aucun arbre qui tient debout et les arbres majeurs sont tous par terre. Le grand séquoia du parc du Gallet est à terre. Ils sont vraiment dans un triste état. Il ne reste pas grand-chose. Il faudra des décennies" pour reconstituer ce patrimoine détruit", déplore le chef de la voirie.
"Plusieurs niveaux de dommages"
La situation est catastrophique dans trois parcs. La forêt qui entoure la ville a également payé un lourd tribut: 150'000 mètres cubes de bois vont devoir être ramassés, soit l'équivalent d’une cinquantaine de piscines olympiques. La forêt n’est toutefois pas uniformément touchée. Cela dépend d’où elle se situait par rapport au tracé de la tempête, souligne Pierre Alfter, ingénieur forestier cantonal neuchâtelois.
"On a plusieurs niveaux de dommages, avec des zones de forêt où tout est à terre. Là, il faut qu'elle se reconstitue, ce qui va durer des décennies. Et il y a aussi des zones où seuls quelques arbres ont été impactés."