Les collèges de la ville n'ont pas été épargnés par les vents violents. Les toits et plusieurs façades des bâtiments ont été abîmés. Mais les écoliers chaux-de-fonniers devraient pouvoir faire leur rentrée comme d'habitude, selon la Ville et les responsables des écoles obligatoires. Selon eux, le retour des élèves dans de bonnes conditions est possible. Les autorités en ont fait une priorité.
Car il reste quelques défis à surmonter ces deux prochaines semaines, notamment en matière de sécurité à l'intérieur et autour des bâtiments scolaires. L'ensemble des collèges ont été mis hors d'eau, mais il faut encore évacuer et couper les arbres dangereux, réparer les vitres cassées et nettoyer les débris qui jonchent le sol de certaines classes, mais aussi sécuriser le chemin de l'école. Pour éviter les risques de chutes de tuile, des itinéraires sans risque pourraient être recommandés.
Chez les plus grands, on vise aussi une rentrée normale. Le lycée Blaise-Cendrars va rouvrir fin août, moyennant quelques aménagements. Par exemple le secrétariat, dont une paroi a été détruite, sera relogé dans le bureau de la direction.
Défi humain
Si les écoles seront réparées avant les autres bâtiments, c'est d'une part pour garantir le bon déroulement de la rentrée et du cursus des élèves, mais aussi dans une volonté de retour à la normale, au-delà des aspects matériels. Or, ouvrir les écoles comme d'habitude est un élément important dans ce processus, même si les autorités scolaires sont bien conscientes que cette rentrée sera particulière.
"Les stigmates seront encore présents, l'ambiance ne sera pas tout à fait ordinaire", confirme Théo Bregnard, conseiller communal en charge de l'instruction publique. "Pour les gens qui ont vécu cette tempête, ça représente un véritable traumatisme. Il s'agira de penser l'accompagnement, pour les enseignants et surtout pour les élèves."
Ainsi, plusieurs directions ont évoqué le besoin de discuter avec les élèves du choc de la tempête, notamment de le raconter à celles et ceux qui étaient en vacances et qui découvriront, lors de la rentrée, les paysages désolés qui entourent parfois les écoles. Certains parcs et forêts avoisinants ont été anéantis, et il faudra faire le deuil de nombreux éléments familiers.
Dans cette optique, "réparer la nature" sera peut-être une activité du lycée Blaise Cendrars: selon son directeur, les élèves pourront peut-être planter des arbres dans les forêts alentours.
Philéas Authier/jop