L'élection complémentaire pour le Conseil d'Etat neuchâtelois maintenue le 26 novembre
Après avoir "évalué une nouvelle fois les alternatives possibles", le Conseil d'Etat a décidé de maintenir les dates initialement proposées, à savoir le 26 novembre et le 17 décembre pour un second tour. Le délai pour le dépôt des candidatures est fixé au 2 octobre.
Le gouvernement se dit "convaincu de la justesse du calendrier retenu". Selon lui, ce choix remplit les conditions légales, permet d’éviter une vacance non souhaitée au sein du gouvernement, s’inscrit dans l’agenda des scrutins prévus par la Confédération pour le premier tour et évite la période des vacances de Noël pour la campagne électorale.
Le Conseil d'Etat a aussi expliqué qu'une date au 26 novembre n’interfère pas avec le calendrier déjà bien chargé des scrutins prévus durant le 1er semestre 2024. Le 3 mars, des votations fédérales sont prévues et les élections communales auront lieu les 21 avril et 12 mai.
Une élection "précipitée" pour certains
Les députés neuchâtelois avaient demandé mercredi un report du scrutin à début 2024, en raison de la proximité des élections fédérales. Ils critiquaient une élection "précipitée et verrouillée". La recommandation, qui émanait des groupes VertPOP et Vert'libéral-Le Centre, avait été acceptée par 52 oui, 39 non et 8 abstentions. L'UDC et le PLR s'y sont opposés.
Le Conseil fédéral a d'ailleurs décidé de renoncer à la tenue d’une votation fédérale le 26 novembre, ont-ils rappelé dans leur recommandation urgente.
"Si le Conseil fédéral lui-même voit un problème à tenir une votation à cinq semaines des élections, on a du mal à croire que le Conseil d’État estime opportun de tenir une élection à la même date. Cette décision est clairement problématique, les délais sont inacceptablement serrés pour les partis politiques, qui doivent, en l’espace d’un seul mois, définir une stratégie, consulter leurs organes décisionnels et faire un appel à candidatures garantissant un processus démocratique", ont-ils ajouté.
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Une démission fin février
Le conseiller d'Etat Laurent Kurth a annoncé le 30 août sa démission pour la fin février 2024. Le chef du Département des finances et de la santé avait estimé que le moment était venu pour un renouvellement dans la composition du gouvernement.
Laurent Kurth avait été élu au gouvernement en octobre 2012, succédant à Jean Studer, démissionnaire à l'époque. Il a ensuite été réélu en 2013, 2017 et 2021. Durant ses mandats successifs, il a aussi occupé trois fois la fonction de président du gouvernement, dont la dernière fois de juin 2022 à mai 2023.
"Je ne solliciterai pas d'autre mandat électoral", avait déclaré le démissionnaire. Il avait aussi confirmé avoir été approché par son parti en vue des élections fédérales de cet automne. "J'y ai réfléchi, mais je n'ai pas trouvé la stimulation nécessaire. J'ai plus l'âme d'un homme d'exécutif."
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boi avec ats