Sur cette machine, les mécaniques des montres haut de gamme sont soumises à de redoutables tests de fiabilité. "Les montres nous sont données pendant 16 jours. On va utiliser une norme internationale pour les tester et, tous les jours, on va les mesurer et comparer l'heure de la montre avec une heure de référence et déterminer la précision de chaque montre qui nous est confiée", explique Andreas Wyss, directeur du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC), mercredi dans le 19h30.
Jusqu’à 60'000 pièces testées par jour
Après leur passage, les montres stockées doivent impérativement rester à l’heure. Mais cela ne s'arrête pas là, explique Samira Valceschini, employée du COSC, au micro de la RTS. "Les pièces vont ensuite être entreposées dans différentes positions et, chaque jour, la position sera modifiée. On essaie de voir si la position a une influence sur la précision de la montre ou pas".
Dans les bureaux du Locle, il est possible de tester jusqu’à 60'000 pièces par jour. Une épreuve pour les montres, mais aussi pour le personnel qui déplace parfois jusqu'à une tonne de pièces par jour.
3% des montres sont recalées
Aujourd’hui, les plus grandes marques se pressent au portillon pour faire certifier leurs modèles. Mais cette quête de précision n’a pas toujours été la priorité pour les horlogers, comme l'explique Pierre-Yves Donzé, historien et professeur à l’Université d’Osaka et de Fribourg.
"Le grand changement est apparu à la fin des années 90 avec le retour de l'horlogerie mécanique et le passage vers le luxe et donc la nécessité de voir sa marque reconnue comme un représentant de l'excellence manufacturière horlogère suisse", relève-t-il.
Chaque année, plus de 2 millions de montres passent entre les mains des experts du Contrôle officiel suisse des chronomètres. Parmi elles, 3% sont recalées.
Jan Haesler/hkr