Comment installer des panneaux solaires à La Chaux-de-Fonds alors qu'un tiers des bâtiments est protégé
Plus de deux mois après la tempête qui a balayé La Chaux-de-Fonds, les toits abîmés sont peu à peu reconstruits. Plusieurs acteurs veulent en profiter pour les recouvrir de panneaux solaires. Mais ils se heurtent à un obstacle de taille: un tiers des bâtiments de la ville est protégé par l'UNESCO.
Un grand nombre de bâtiments ont été endommagés par la tempête qui a frappé La Chaux-de-Fonds le 24 juillet dernier. Pour la faîtière des énergies renouvelables du canton de Neuchâtel, les nombreux toits à réparer sont l'occasion de lancer une offensive solaire à La Chaux-de-Fonds.
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Pour certains particuliers, l'idée fait son chemin aussi. "L'idée nous est venue qu'en même temps qu'on refaisait le toit, ça valait la peine de poser des panneaux solaires", explique Rémy Gogniat, un propriétaire, dans le 19h30 de la RTS.
Les dégâts causés par la tempête n'ont pas été trop importants, mais la toiture de sa maison de 130 ans doit être refaite. Cependant, le centre de la ville horlogère est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour un tiers des bâtiments chaux-de-fonniers, c'est une contrainte.
"On peut mettre des panneaux solaires, mais seulement en employant une seule partie du toit", explique Rémy Gogniat. "On ne peut pas faire n'importe quoi".
Critères à respecter
Un certain nombre de critères doivent en effet être respectés en matière d'installations photovoltaïques.
"L'installation doit être d'un seul tenant, un rectangle situé plutôt sur le haut de la toiture, et il doit également être intégré à la place des tuiles", décrit Patrick Jobin, chef du Service de l'urbanisme de La Chaux-de-Fonds. "Ces critères permettent en général d'arriver à peu près à 60% de la couverture de la toiture".
Ces critères sont encore assez permissifs, selon l'Office fédéral de la culture, qui fait le lien avec l'UNESCO. Mais il encourage La Chaux-de-Fonds à développer le solaire en commençant surtout par l'extérieur du périmètre classé.
"Ce qui est remarquable, c'est l'urbanisme horloger et les toitures", estime Benoît Dubosson, responsable Conseil et expertises de l'Office fédéral de la culture.
Il faut donc selon lui, "préserver ou traiter avec la plus grande attention à la fois ce paysage de toiture qui permet cette lecture de l'urbanisme horloger, mais également la substance matérielle et architecturale originelle de ces bâtiments".
Un plan stratégique solaire est en cours de finalisation. Il définira une vision globale et posera les bases pour dessiner le futur visage de La Chaux-de-Fonds.
Juliette Jeannet/edel
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