En passant de dix machines à trois, "le projet n'a plus rien à voir avec celui qui avait été mis à l'enquête en 2020. La jurisprudence fédérale est pourtant claire: lorsqu'un projet est profondément modifié, une nouvelle mise à l'enquête est nécessaire afin de pouvoir rendre une décision fondée", a indiqué jeudi l'association Sauvez l'Echelette.
Jugement "incomplet"
Selon les opposants au projet, le "Tribunal neuchâtelois n'a pas traité cet aspect des choses, rendant ainsi un jugement incomplet". Dans les faits, la Cour a dû effectuer "une pesée d'intérêts pour trois machines, sur la base d'un projet prévu pour dix, comprenant des expertises de bruit, des calculs de production, ou encore des impacts sur l'environnement qui n'ont plus rien à voir avec la réalité".
Selon l'association, la Cour s'est également "montrée sourde à l'impact cumulé des différents projets éoliens" dans le périmètre du Parc naturel régional Chasseral. Un total de 50 machines pourrait être installé.
Dans son jugement, la Cour de droit public du Tribunal cantonal de Neuchâtel avait expliqué que l’intérêt national du volet neuchâtelois du projet est reconnu, que le plan directeur cantonal n’est pas remis en question et que les mesures de compensations prévues sont pertinentes et satisfaisantes.
>> Lire : Le Tribunal cantonal neuchâtelois déboute les opposants au projet éolien des Quatre Bornes
En attente du côté bernois
Par votation du 27 septembre 2020, les citoyens de Sonvilier (BE) avaient refusé le projet par seulement quatre voix d’écart, lequel a par conséquent été mis en attente pour la partie bernoise du parc. Motivée par le contexte énergétique et la volonté de sécuriser l’approvisionnement électrique, une initiative citoyenne a vu le jour en janvier 2022, demandant que les citoyens de Sonvilier votent une nouvelle fois sur le parc éolien.
Un recours a été déposé en lien avec la validité de la recevabilité de cette initiative. Du côté bernois, le groupe E ferait passer les éoliennes de sept à six.
ats/jfe