A travers la ville, les stigmates de la tempête du 24 juillet sont de moins en moins visibles, mais les bâches couvrent toujours de nombreux toits. Les intempéries des derniers jours ne facilitent toutefois pas les travaux, mettant à mal les réparations de fortune.
"C'est du provisoire, ça peut s’envoler", commente Vincent Bartolomeo, propriétaire d'une habitation à La Chaux-de-Fonds, dimanche dans le 19h30, ajoutant que les "pauvres couvreurs" n'y sont pour rien.
En attendant, il doit aller vider les seaux sous les toits de temps en temps. Et il ne souhaite qu'une chose, c'est que la neige n'arrive pas trop vite.
>> Retour sur la journée du 24 juillet, quand la tempête a dévasté La Chaux-de-Fonds : Appel à la prudence à La Chaux-de-Fonds après la tempête qui a fait un mort et une quarantaine de blessés
Encore beaucoup de travaux
Malgré les fuites, de nombreux locataires pourront passer l’hiver chez eux. Certains n’ont en revanche pas cette chance: Geneviève Fleury ne peut toujours pas regagner sa maison et elle vient chercher son courrier tous les deux jours, regardant son logis avec amertume.
"Tout est encore ouvert, tout est encore à remplacer. Il faut remettre des fenêtres, il faut refaire le mur qui est tombé. Et surtout les cheminées pour pouvoir remettre un peu de chauffage", confie-t-elle.
Il est pour elle impensable de laisser sa maison ainsi durant l'hiver. "Il y a des risques de moisissures, d’humidité."
Les autorités ne blâment pas les propriétaires
Les conditions météorologiques constituent aussi un risque pour les habitants. La semaine dernière, les secours ont dû intervenir plusieurs fois. Des éléments provisoires installés directement après la tempête et toujours en place sont en effet fragilisés lorsque les conditions météorologiques ne sont pas favorables.
Depuis la tempête, les parcs et la voie publique ont été sécurisés. Les citoyens doivent maintenant terminer le travail.
Les autorités se disent toutefois conscientes des difficultés rencontrées par les propriétaires. Jean-Daniel Jeanneret, président de l'exécutif chaux-de-fonnier, refuse de les montrer du doigt parce qu'il y a encore des bâches sur certaines toitures. "Il faut encore pouvoir avoir la main d'œuvre à disposition", relève-t-il.
Léa Jelmini/Jan Haesler/boi