A Neuchâtel, Milvignes refuse la fusion avec ses voisines, union approuvée pour Laténa
La fusion de Milvignes, Boudry et Cortaillod aurait donné naissance à Basse-Areuse, une entité de plus de 20'000 habitants. Les habitants de Boudry ont accepté la fusion avec 65,4% et ceux de Cortaillod avec 62,1%. La population de Milvignes a refusé avec 55,8%.
Les taux de participation étaient assez identiques dans chaque commune et ont oscillé entre 38,6% et 41,8%. A Milvignes, née en 2013 de la fusion de Colombier, Auvernier et Bôle, certains citoyens étaient sceptiques à l'idée de fusionner à nouveau.
Le coefficient fiscal retenu était celui de Milvignes (63 points), le plus bas des trois communes. La campagne de votation avait été émaillée d'incidents. Des affiches en faveur de la fusion avaient notamment été vandalisées à Cortaillod.
Un comité s'était constitué à Boudry pour s'opposer à la fusion, mais rien de tel à Milvignes. Dans un communiqué, le bureau du comité de pilotage de la fusion a dit regretter ce résultat. Comme la fusion n'a pas été validée par les trois communes, le projet sera abandonné.
Nouvelle commune de 11'000 habitants
Tout autre destin à l'ouest du littoral neuchâtelois: les citoyens d'Enges, de Hauterive, de St-Blaise et de La Tène ont accepté dimanche de fusionner. La nouvelle commune, nommée Laténa, verra le jour en 2025 et comptera près de 11'000 habitants.
Enges a accepté la fusion à un score très élevé, soit à 97,1%. St-Blaise a approuvé de fusionner par 66,9% des voix. A La Tène, le pourcentage de oui est de 72,6% et à Hauterive de 76,8%.
Le taux de participation le plus élevé est à Enges avec 65,2%. Le plus bas est à La Tène, issue de la fusion entre Marin-Epagnier et Wavre, avec 32,7%.
Les habitants de St-Blaise avaient refusé en juin d'augmenter le coefficient fiscal communal de 66 à 68. Ce dernier taux est celui prévu pour la future Laténa. Ce qui n'a pas empêché la population d'accepter majoritairement la fusion.
ats/vajo
Le mode d'élection de l'exécutif de Val-de-Travers reste inchangé
La population de Val-de-Travers (NE) ne choisira pas son exécutif le 21 avril, lors des futures élections communales. Elle a refusé dimanche par 57,9% des suffrages l'initiative "+ de démocratie à Val-de-Travers". Le Conseil général va continuer d'élire le Conseil communal.
Le taux de participation s'est élevé à 28,9%. L'initiative "+ de démocratie à Val-de-Travers" était soutenue par l'entente communale Agora et l'UDC.
"Principe discutable"
Selon les initiants, la situation actuelle comporte un certain nombre de désavantages, comme le fait que des membres soient élus au Conseil communal sans avoir passé l'épreuve des urnes "Ce principe est très discutable dans un pays démocratique", avaient-ils expliqué.
Le Conseil communal de Val-de-Travers, exclusivement masculin, est composé de deux PS et de trois PLR. Les autres partis, dont l'UDC qui a six sièges au Conseil général sur un total de 41, n'y sont pas représentés.
Exception dans quatre communes
Le Conseil général, le Conseil communal et la majorité des partis de la commune de Val-de-Travers s'étaient opposés à cette initiative. Le Conseil communal estimait que ce changement conduirait "à une politisation d'une fonction, essentiellement apolitique".
Le canton de Neuchâtel présente une particularité car, hormis dans les communes de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Le Locle et Cressier, l'exécutif est choisi par le Conseil général, en fonction de la force politique des partis.