Le Grand Conseil neuchâtelois accepte la baisse de 1% des impôts des personnes physiques
"On est dans un contexte de grandes incertitudes, c'est pourquoi on a choisi une option qui ne soit pas radicale et définitive", a déclaré le conseiller d'Etat en charge des Finances Laurent Kurth. "On est dans la recherche de l'équilibre", a-t-il souligné.
L'objectif est d'éviter que "l'épouvantail fiscal ne redevienne la thèse dominante qui empêche de parler de tous les autres sujets. La volonté est de ne pas se laisser distancer dans la compétition fiscale avec les cantons voisins", a ajouté Laurent Kurth.
Un nouvelle baisse prévue pour 2025
Le Conseil d'Etat propose de baisser les impôts de 1% pour chaque catégorie du barème actuel dès 2024 pour deux périodes fiscales. Dans un second temps et pour autant que les recettes le permettent, il est prévu d'abaisser une nouvelle fois de 1% le taux d'imposition de chaque catégorie du barème pour l'exercice 2025.
Pour 2024, la baisse de 1% du taux d'imposition de l'impôt sur le revenu des personnes physiques représente un coût pour le canton de 6,2 millions de francs et de 3,5 millions pour les communes.
La droite a soutenu le projet du Conseil d'Etat. "Le canton doit veiller à sa fiscalité et à son attractivité. Ceux qui font le plus d'efforts en terme de solidarité doivent profiter de la bonne évolution des recettes", a déclaré le PLR Cédric Haldimann. "On aurait préféré une baisse fiscale de 4%. Le projet du Conseil d'Etat reste un signal timide mais positif", a-t-il soutenu.
La correction à froid refusée
Au lieu d'une hausse d'impôt, le PS préférait l'option "plus équitable et plus favorable pour la classe moyenne" d'une correction de 1,5% de la progression à froid, en lien avec l'inflation. "Aucune raison ne justifie une baisse linéaire d'impôt, qui accroît les inégalités", a déclaré Romain Dubois. Cet amendement a été refusé par 51 non, 47 oui et 1 abstention.
Le groupe VertPOP était aussi opposé à une baisse d'impôt. "C'est l'ouverture de la boîte de Pandore de l'effritement des revenus fiscaux alors que les défis ne manquent pas", a expliqué le popiste Armin Kapetanovic.
ats/ami