Selon Georges-André Lozouet, porte-parole de la police cantonale, l'homme qui s'est introduit dans le collège primaire des Corneilles aux alentours de 14h45 - soit 45 minutes avant la fin des cours - était visiblement "déséquilibré". Il aurait prononcé les termes "Allah Akbar", confirme le communicant.
Face à cette situation, une enseignante et le concierge de l'établissement ont alerté la police, qui s'est mobilisée en force pour intervenir et interpeller l'individu dans l'école située dans les hauts du village du Littoral neuchâtelois. L'opération a nécessité le déploiement de 34 policiers, dont des membres du groupe d'intervention.
Elèves enfermés dans les classes
Le personnel enseignant a "bien réagi" et a été "exemplaire" en appliquant le protocole "Amok-menace extraordinaire", précise Georges-André Lozouet à la RTS. C'est la première fois qu'une telle procédure est enclenchée dans le canton. Elle consiste à fermer les portes à clé et se signaler à travers les fenêtres pour que les forces d'intervention localisent les personnes.
Les 300 élèves du collège ont donc été retenus dans leur salle de classe, jusqu'à ce que leur sécurité soit entièrement assurée. Ils ont pu sortir peu après 16h00. Un dispositif psychologique a été mis en place suite à cette situation "très émotionnelle", indique Georges-André Lozouet.
Les enseignants ont appelé les parents à l'heure de la sortie des cours. Ces derniers se sont agglutinés vers le cordon de sécurité à proximité du collège en raison de la fermeture de la rue. Une grande tension régnait aux abords du collègue a témoigné un parent d'élève.
Identification en cours
Selon les premiers éléments à disposition, le jeune homme qui s'est introduit dans l'établissement scolaire n'a aucun lien de parenté avec l'un ou l'autre des élèves de l'école, ni avec le village de Cortaillod, a expliqué Georges-André Lozouet dans Forum.
"Sans papier au moment de son interpellation, il est en cours d'identification", a encore indiqué le porte-parole de la police neuchâteloise, qui précise que la proximité du Centre fédéral d'accueil de Boudry pourrait peut-être expliquer la présence de cette personne, "mais cela devra être vérifié".
Paraissant "déséquilibré", le jeune homme devrait être pris en charge par une instance médicale. "Il n'était pas armé au moment de son interpellation, mais il n'est pas impossible qu'il se soit débarrassé d'une arme avant l'arrivée de la police", a ajouté le porte-parole.
Deborah Sohlbank/jfe