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Avec l'arrivée de l'hiver, des propriétaires de La Chaux-de-Fonds se montrent critiques envers l'ECAP

Avec l’arrivée de l’hiver, des propriétaires chaux-de-fonniers reprochent à l’ECAP une certaine lenteur
Avec l’arrivée de l’hiver, des propriétaires chaux-de-fonniers reprochent à l’ECAP une certaine lenteur / 19h30 / 2 min. / le 12 décembre 2023
Quatre mois après la tempête qui a dévasté La Chaux-de-Fonds, des propriétaires s’impatientent. Ils reprochent à l’Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP) d’avoir été trop lent pour valider les devis. Résultat: les premières neiges sont là et beaucoup de travaux n’ont pas encore été réalisés.

Du vent qui s’engouffre au travers des planches en bois qui remplacent ses fenêtres: voilà ce que vit Michel Jenni quand il fait mauvais temps, depuis que la tempête du 24 juillet a dévasté une partie de son appartement à La Chaux-de-Fonds. De l’humidité s'infiltre également dans certains de ses murs.

"Il a tellement plu, le toit n’est pas étanche, les travaux n’ont pas vraiment avancé comme on aurait voulu. Et bien évidemment, il y a des infiltrations, l’eau passe par où elle veut", raconte Michel Jenni mardi dans le 19h30.

Autre conséquence: des frais de chauffage supplémentaires pour maintenir son logement à température. Si Michel Jenni comprend bien les circonstances exceptionnelles de la catastrophe, il considère que toit et fenêtres auraient pu être réparés avant l’hiver si l’Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP) avait été plus rapide.

Trois mois d'attente avant une validation

Marcel Jenni regrette d'avoir perdu trois mois parce que les validations de certains devis n'ont été faites que le 24 octobre par l’ECAP, soit exactement trois mois après la tempête du 24 juillet.

"Et puis, une fois que c’est validé, il faut encore que les entreprises soient disponibles, donc c’est très compliqué. Par exemple dans le quartier, il y a des échafaudages partout, mais il n'y a pas de travaux. Je pense que les entreprises sont engagées partout", poursuit-il.

L'ECAP invoque une situation d'une ampleur jamais vue dans le canton

Comme Marcel Jenni, plusieurs propriétaires sont dans cette situation d’incompréhension. Le directeur de l’ECAP Jean-Michel Brunner entend la critique, mais rappelle la situation exceptionnelle.

"Je crois que c’est le temps normal qu’on peut attendre pour notre travail, compte tenu du fait qu’on a quand même doublé les équipes par rapport à des périodes normales, que ce soit sur le terrain ou au niveau administratif. Donc oui, il y a une certaine lenteur, mais d’un autre côté, les propriétaires doivent comprendre qu’ils ne sont pas seuls et que les sinistres sont d’une ampleur jamais vue dans le canton", répond-il au micro de la RTS.

Actuellement, 5% des sinistres du 24 juillet ont été réglés. Le directeur estime qu’il faudra deux ans au minimum pour boucler la totalité des cas

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Elodie Botteron/hkr

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