Le taux minimum de couverture en matière d'accueil représente le pourcentage de places offertes par rapport au nombre total d'enfants concernés. Le Conseil d'Etat neuchâtelois souhaite poursuivre l'encouragement au développement de cette offre.
D'ici quatre ans, le taux devrait ainsi passer de 20% actuellement à 33% dans le canton en ce qui concerne le parascolaire. Le même objectif est fixé pour le préscolaire, détaille le gouvernement dans son rapport publié jeudi.
Il ne s'agit toutefois que d'une moyenne cantonale: individuellement, aucune commune n'est obligée d'atteindre ce taux de couverture.
Une sécurité pour les communes
Cet objectif plus ambitieux aura un effet incitatif, assure le conseiller communal de Val-de-Travers Christophe Calame, qui préside la Conférence des directeurs communaux des structures d'accueil.
"Cela permettra aux commune qui n'ont pas atteint le taux de couverture d'avoir la certitude que le canton cautionnera et subventionnera l'augmentation du nombre de places d'accueil", estime-t-il. Par ailleurs, "ces objectifs cantonaux donnent un argument pour les chefs de dicastères pour aller devant leurs législatifs."
Davantage de formation
Le gouvernement cantonal souhaite aussi apporter d'autres améliorations au système actuel, et notamment augmenter le taux d'encadrement des enfants, c'est-à-dire le nombre de professionnels et professionnelles pour s'en occuper.
Un objectif qui améliorera certainement la qualité de la prise en charge, salue la coprésidente de l'Association neuchâteloise des directrices et directeurs d'institutions pré- et parascolaires Christine Moreira, mais qui risque de prendre du temps.
"Un adulte doit pouvoir s'occuper de chaque enfant de manière individuelle, surtout chez les 0-18 mois, tout en étant en collectivité", explique-t-elle. "Mais on a déjà de la difficulté à recruter des assistants socio-éducatifs ou éducateurs et éducatrices de l'enfance. Alors on va devoir trouver des stratégies d'engagement, certes, mais certainement qu'il va falloir aussi davantage former dans ces fonctions."
Tout cela aura un coût, réparti entre les différents acteurs, dont les parents en fonction de leur revenus. La réforme doit désormais être discutée au Grand conseil.
Romain Bardet/jop