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A Neuchâtel, une prise en charge spécifique à l'hôpital pour les victimes de violences

Le canton Neuchâtel inaugure un centre de prise en charge spécifique aux victimes de violences
Le canton Neuchâtel inaugure un centre de prise en charge spécifique aux victimes de violences / 12h45 / 1 min. / aujourd'hui à 12:45
Le canton de Neuchâtel propose à partir de lundi aux victimes de violences une prise en charge spécifique à l'hôpital. Que ce soient les violences à la maison, à l'école, au travail ou dans la rue, le Réseau hospitalier neuchâtelois offre une consultation gratuite, qui va de l'examen médico-légal à du soutien psycho-social.

Se présenter aux urgences lorsqu'on a subi des coups et blessures a toujours été possible. Mais désormais à Neuchâtel, grâce à ce centre de médecine des violences, qui prend place sur le site de Pourtalès, on garantit aux victimes dès l'âge de 16 ans d'être prises en charge de manière spécifique dans des locaux dédiés, avec du personnel soignant spécialisé en médecine légale.

"On a un local qui est sécurisé. On ne rentre pas comme ça, mais uniquement par badge et c'est confidentiel", explique lundi dans le 12h45 Sabine Illide-Boulogne, la cheffe du Département femme-mère-enfant du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE).

L'entretien est gratuit pour les personnes dès 16 ans. Un moment d'écoute, de conseils et surtout un examen clinique forensique dans les règles de l'art. "On va vraiment observer toutes les parties du corps du patient, sauf les parties génitales. On va par exemple regarder dans les cheveux, derrière les oreilles, pour voir s'il y a eu d'éventuelles lésions et on va tout documenter", précise Elonora Brogna, infirmière au RHNE spécialisée dans la médecine forensique.

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Des données précieuses pour la police

Constater les violences de façon scientifique peut se révéler être une démarche cruciale pour la victime si elle décide un jour de porter plainte. Mais rien ne l'y oblige, car l'indépendance avec la police et la justice est garantie.

"Ce dossier, ce sera son choix de le remettre ou de ne pas le remettre à la police. Mais si elle le remet, c'est très précieux pour nous, car il nous permettra d'ouvrir une enquête ou d'étayer une enquête qui est déjà en cours", détaille Simon Baechler, chef de la police judiciaire neuchâteloise.

"Lors de violences, il est souvent difficile aux victimes de constituer les preuves nécessaires. Le centre permettra une avancée significative", a pour sa part déclaré Florence Nater, conseillère d'Etat en charge de la cohésion sociale.

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400'000 francs par an

Le centre de médecine des violences, qui a établi un partenariat avec trois médecins légistes de l'Institut de médecine légale de Berne, va comporter quatre infirmières forensiques spécialisées ainsi qu'un secrétariat.

Ce projet implique aussi bien la police neuchâteloise, les autorités judiciaires dont le Ministère public, plusieurs départements du canton ainsi que le Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe). Son coût de 400'000 francs par an est co-financé par tous les partenaires.

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Reportage TV: Gabriel de Weck

Adaptation web: ther avec ats

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Un centre similaire dans le canton de Vaud

Un tel centre existe depuis de nombreuses années dans le canton de Vaud au CHUV. Selon une dernière étude vaudoise, 81% des patients ont utilisé le constat médico-légal comme moyen de preuve, a expliqué Florence Nater.

Plusieurs autres cantons romands, dont le Valais et Genève, se sont dotés ou sont sur le point d'ouvrir un tel centre. Des discussions ont lieu aussi notamment à Fribourg.