La Chaux-de-Fonds défend sa politique de stationnement, qui répondrait aux lacunes actuelles
La nouvelle politique doit favoriser les transports publics et la mobilité douce, a indiqué mercredi l'exécutif de la Métropole horlogère in corpore. Priorité de la législature écoulée, avec la volonté de rendre la ville plus attrayante, elle propose notamment davantage de parkings de longue durée pour les usagers.
"La Chaux-de-Fonds veut être compatible avec les enjeux du 21e siècle", a décrit le président de la Ville Jean-Daniel Jeanneret, histoire de prolonger la dynamique économique et démographique. Il s'agit d'une vision d'ensemble, "pas une brique rapportée", avec d'autres aménagements urbains concrétisés ou en voie de réalisation.
>> Lire également : La ville de La Chaux-de-Fonds passe au macaron de parcage
"Réduire le trafic automobile" grâce à une zone bleue
La ville des Montagnes neuchâteloises connaît l'un des taux d'utilisation de la voiture les plus élevés de Suisse, avec 70% de trafic interne. Et ce malgré "un très bon réseau de transport public avec un système en étoile", a noté Théo Huguenin-Elie. "Il faut absolument réduire ce trafic automobile", a insisté Patrick Herrmann.
"Marcher, régler les problèmes de saturation et favoriser le transfert modal, tout en améliorant l'attrait du centre-ville", a précisé Théo Bregnard. "Le projet constitue le prolongement d'une politique engagée en 2020", a rappelé Thierry Brechbühler, avec l'introduction de macarons pour les indigènes et les pendulaires.
Dans le détail, la nouvelle politique de stationnement communale propose de passer toute la zone urbaine, actuellement en blanc, en zone bleue. Afin de diminuer le trafic motorisé interne à la ville, elle divise la zone urbaine en huit zones, selon la recette adoptée par la plupart des autres villes helvétiques.
Macarons et horodateurs
Chaque habitant pourra obtenir un macaron valable dans la zone de son quartier de résidence pour 40 francs par an, voire acquérir un macaron pour une seconde zone. Pour conserver une offre de stationnement favorable aux commerces et services, le secteur centre-ville sera soumis à un régime d'horodateurs.
Celui-ci offrira la première demi-heure et pratiquera un tarif d'un franc pour l'heure suivante. A midi, la durée sera prolongée d'une seconde heure sans frais supplémentaires. Le projet doit rendre les parkings de quartier de longue durée accessible à tous sur le régime des horodateurs pour un franc de l'heure, maximum 8 francs par jour.
"Pas de plan B" en cas de refus le 9 juin
Pour rappel, le référendum des opposants à la nouvelle politique de stationnement a recueilli 5778 signatures valables, alors que 2820 étaient nécessaires. Le Centre, le PLR, l’UDC et les Vert’libéraux considèrent que le projet génère de nombreux problèmes pour les habitants, qu'ils soient d'ordre organisationnel ou financier.
"En cas d'échec le 9 juin, il n'y a pas de plan B", a souligné Théo Huguenin-Elie. Il reviendra alors à ses yeux aux référendaires de proposer d'autres solutions.
ats/juma