Dans le village de Travers, la pente est très faible. Quand l'Areuse, la rivière qui traverse la vallée, monte, l'eau ne parvient pas à s'évacuer correctement, malgré les aménagements mis en place ces dernières décennies. Plusieurs bâtiments se retrouvent ainsi régulièrement les pieds dans l'eau.
"L'évolution climatique fait qu'on a beaucoup plus d’eau et des phénomènes beaucoup plus violents et récurrents", atteste Yves Fatton, conseiller communal de la commune de Val-de-Travers, en charge des infrastructures. "Il fallait trouver une solution pour que les riverains ne soient pas inondés chaque année", a-t-il fait savoir aux médias mardi.
De nouveaux collecteurs
La commune a donc investi, notamment pour éviter que l'eau ne remonte dans les canalisations. Les réseaux d'évacuation ont été renforcés.
Mais surtout, de nouveaux collecteurs ont été créés sur les deux rives. Leur objectif est de concentrer les eaux de ruissellement dans deux grandes fosses. Des digues supplémentaires seront aussi construites, de quoi éviter à 99% les inondations que le village connaissait par le passé, assurent les autorités.
Plan de surveillance et d'intervention
Autre nouveauté, la commune s'est dotée d'un plan de surveillance et d'intervention. Il s'agit du premier plan de ce genre dans le canton de Neuchâtel, une sorte de marche à suivre en fonction du niveau de danger. Avec ce protocole, chacun et chacune sait ce qu'il doit faire.
Le plan essaie également d'intervenir le plus en amont possible. Une nouvelle sonde a d'ailleurs été installée dans le village pour mesurer le niveau de la rivière. "La sonde qui se trouve dans l’Areuse à Travers va déclencher une alarme par SMS ou par mails aux différents intervenants - sapeurs-pompiers, voirie - qui permettra d’accomplir les missions définies dans le plan d’intervention", explique Patrice Huguenin, mandataire du plan d’intervention.
Le coût des travaux est de 1,7 million de francs, répartis entre le canton, la Confédération et la commune. Mais face à des phénomènes parfois hors de contrôle, les autorités rappellent que le risque zéro n'existera jamais.
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Sujet radio et TV: Romain Bardet et Léa Jelmini
Adaptation web: Katharina Kubicek