L'objectif consiste en une "réaffectation immédiate du centre en un établissement pour les femmes et les familles ou sa fermeture pure et simple dans un délai de six mois maximum", selon les termes communiqués le 22 février au moment du lancement de la pétition. Celle-ci a récolté 2282 paraphes, dont 1796 par voie électronique.
Les pétitionnaires ont été accueillis mardi par la présidente du Conseil d'Etat Florence Nater, en charge de la cohésion sociale. Prenant acte des préoccupations exprimées, la ministre leur a rappelé les actions d’ores et déjà entreprises par les autorités neuchâteloises, a indiqué la Chancellerie d'Etat.
Catalogue d'actions
Ces dernières visent à favoriser "la meilleure cohabitation possible entre les populations accueillantes et accueillies": patrouilles de sécurité dans les rues et les transports publics, travail social de proximité, organisation de la visite du conseiller fédéral Beat Jans sur place le 20 mars.
Parmi les actions, la présidente de l'exécutif a mentionné encore les réflexions avec les autres cantons pour proposer une meilleure répartition des requérants d’asile entre les centres, la réduction du nombre de personnes au CFA de Boudry et l'introduction de la procédure accélérée pour les requérants venant de pays classés sûrs.
"Pic de stress passé"
A Boudry, la situation s’est calmée ces derniers mois, a relevé de son côté Dastier Richner, président de l’association, dont les propos ont été rapportés dans Arcinfo. "On déplore moins d’incivilités à répétition. C’était d’ailleurs déjà le cas avant la visite de Beat Jans."
"Le pic de stress est passé. On revit normalement", a détaillé Dastier Richner, toujours cité dans les colonnes du quotidien neuchâtelois. Le CFA est moins fréquenté depuis quelques mois. Mais, de l'avis des pétitionnaires, la situation reste imprévisible en lien avec le contexte international.
Boudry est le seul centre d’enregistrement pour requérants d’asile de Suisse romande. C’est aussi le plus grand de Suisse. Le bail signé avec la Confédération échoit en 2033. "Sa résiliation anticipée, un temps évoqué, n’est plus d’actualité", a relevé la présidente du Conseil d’Etat dans Arcinfo.
ats/juma