L'ex-conseiller d'Etat Laurent Kurth est bien placé pour devenir recteur de l'Université de Neuchâtel

L'annonce publiée cet été pour remplacer le recteur démissionnaire de l'Université de Neuchâtel commençait par demander "un excellent profil académique avec une expérience confirmée dans l'enseignement et la recherche". Laurent Kurth, 57 ans, ne remplit pas cette exigence, mais il a malgré tout déposé sa candidature. Et son audace a payé, puisqu'il a été retenu comme papable au côté du vice-recteur Martin Hilpert, selon des informations recoupées par le Pôle enquête de la RTS.

Contacté, l'ex-conseiller d'Etat socialiste, fraîchement retraité de la politique au début de cette année, ne confirme ni n'infirme sa candidature. De même pour le président du Conseil de l'Université, le socialiste Didier Berberat. Il se refuse à tout commentaire et rappelle que la procédure est confidentielle. Un nom va être soumis le mois prochain au gouvernement neuchâtelois pour valider ou non le choix final opéré par le Conseil de l'Université, après avoir consulté les représentants des professeurs, du corps intermédiaire, des étudiants ainsi que du personnel réunis au sein de l'Assemblée de l'université.

Récusation de Didier Berberat

Selon les informations de la RTS, Didier Berberat a dû se récuser, car il connaît personnellement Laurent Kurth. Quant aux anciens collègues du magistrat au sein du gouvernement neuchâtelois, ils et elles ne sont pas sensés se récuser, car il s'agit uniquement de valider une candidature sélectionnée par l'université elle-même.

Au sein du milieu académique, l'entrée en jeu d'un pur politicien, détenteur d'une simple licence en sciences économiques, est diversement appréciée. Mais selon plusieurs sources internes, Laurent Kurth fait clairement la course en tête.

Sujet développé mercredi soir dans Forum

Ludovic Rocchi, Pôle enquête RTS