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Le PS neuchâtelois accepte de s'unir au reste de la gauche en vue des cantonales

Une vue du Château de Neuchâtel, siège du Gouvernement et du Parlement de la République et canton de Neuchâtel. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le PS s’allie aux Vert-e-s et au PoP pour les élections cantonales neuchâteloises / Forum / 3 min. / le 24 août 2024
Les membres du Parti socialiste du canton de Neuchâtel ont accepté samedi matin à l'unanimité le projet d'union de la gauche qui leur a été présenté en vue des élections cantonales en mars 2025.

Le Parti socialiste, Les Vert-e-s et le POP souhaitent présenter leurs candidates et candidats au gouvernement sur une seule liste, afin de reconquérir une double majorité de gauche au Conseil d'Etat et au Grand Conseil.

"Les alliances, ça marche"

Le PS s'est montré très confiant samedi matin. "L'Histoire montre que les alliances, ça marche", a plaidé Romain Dubois en introduction. Le président du parti cantonal a ensuite salué l'annonce du PLR tombée jeudi: "En ne se représentant pas, Alain Ribaux nous ouvre une grande porte à un troisième siège au Conseil d'Etat", a-t-il dit en associant le "nous" à la gauche entière et non pas qu'à son seul parti.

Les camarades neuchâtelois ont accepté samedi matin le principe d'un ticket avec deux socialistes, deux Verts et un popiste. Une preuve de changement d'esprit au vu des différentes tensions au sein de la gauche ces dernières années, avec une envie de réconciliation et de valoriser ce qui réunit plutôt que ce qui divise.

Pas une première alliance cantonale

Ce n'est pas la première fois que la gauche s'allie dans le canton. Elle l'avait fait pour la dernière fois en 2013, mais la liste pour le Conseil d'Etat était moins équilibrée qu'elle ne pourrait l'être cette année avec trois socialistes, un Vert et un popiste. Résultat: trois socialistes avaient été élus. De quoi laisser un goût amer aux autres partis de gauche qui se sont souvent retrouvés dans une dynamique d'opposition et de critiques durant des législatures sous le sceau de l'austérité.

Une autre "rupture" à gauche a marqué le canton: celle avec les Vert-e-s en 2019 lorsque Céline Vara a emporté le siège au Conseil des Etats, jusque-là occupé par le PS. Deux ans plus tard, les Vert-e-s avaient refusé l'idée d'une liste commune avec le PS pour les élections cantonales, préférant partir seuls. Une stratégie qui s'était avérée perdante puisque c'est là que le Conseil d'Etat a basculé à droite.

La liste qui serait présentée cette année fait donc office de réparation. Mais rien n'est encore joué puisque les deux autres partis de gauche doivent encore valider de leur côté l'idée de la grande union.

Réunions à venir

Les popistes doivent se réunir mercredi 28 août et les Vert-e-s fin septembre.

L'exemple des dernières élections communales devrait les encourager à valider eux aussi cette idée. L'histoire d'un succès à Neuchâtel, où l'alliance rose-verte a permis d'obtenir quatre sièges sur cinq au Conseil communal. Echec en revanche au Locle où le POP est parti seul. Résultat: le Conseil communal a basculé à droite. Un véritable "tremblement de terre", témoignait samedi la députée Corine Bolay-Mercier, alors candidate socialiste dans la commune des montagnes neuchâteloises.

Candidats connus en novembre

L'heure étant encore à la prudence, il n'est pas facile d'obtenir des noms qui pourraient apparaître sur la liste. D'autant qu'une fois l'alliance validée partout, viendra l'heure des candidatures internes. Les candidats officiels ne seront donc connus qu'au mois de novembre.

Au sein du PS, difficile d'imaginer d'autres candidats que les conseillers d'Etat en poste Florence Nater et Frédéric Mairy. Côté Vert-e-s, ça ne serait pas une surprise de voir figurer le nom de Céline Vara même si elle dit qu'il est beaucoup trop tôt pour en parler. Enfin, côté POP, Sarah Blum, Théo Bregnard ou encore Cédric Dupraz pourraient faire part de leur intérêt.

Sujet radio: Deborah Sohlbank

Adaptation web: juma

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