"De nombreuses attaques de loup sur des animaux de rente ont été relevées dans l’Arc jurassien depuis le début de la saison d’estivage", a communiqué jeudi le canton.
Sur le territoire neuchâtelois, le loup a tué une chèvre aux Verrières courant juillet. Plus récemment, une autre attaque sur cinq moutons s’est déroulée à la Montagne-de-Travers. "L’expertise effectuée a dernièrement confirmé qu’il s’agissait bien du loup", a ajouté l'Etat de Neuchâtel.
Dernier tir en octobre 2023
La dernière prédation s’est produite début septembre à La Chaux-du-Milieu. Une génisse de huit mois et d’environ 250 kilos a été tuée par un loup sur un pâturage, au lieu-dit Les Jolys.
"Les cantons peuvent autoriser le tir de loups causant des dommages importants pour autant que des mesures de protection raisonnables aient été prises au préalable. Pour les bovins, les mesures exigées par le droit fédéral portent uniquement sur la protection des veaux de moins de deux semaines, soit moins que l'âge de la génisse tuée.
L'autorisation de tir du Département du développement territorial et de l’environnement (DDTE) sera valable 60 jours, dès sa notification. Le canton de Neuchâtel avait déjà ordonné début octobre 2023 le tir d'un loup qui avait tué neuf moutons. L'animal avait été abattu au Mont-Racine.
Une cohabitation harmonieuse recherchée
Selon le DDTE, le loup poursuit son expansion dans l'Arc jurassien et des observations d’individus isolés sont régulièrement documentées dans le canton. "La meute de Jougne/Suchet a étendu son territoire vers l’est depuis quelques mois. Elle a été signalée à plusieurs reprises sur les communes des Verrières et de La Côte-aux-Fées", a-t-il ajouté, précisant que l'autorisation de tir délivrée ne concerne pas les individus de cette meute transfrontalière.
En ce qui concerne la protection des troupeaux, la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture "poursuit son travail de conseil et de sensibilisation des éleveurs, en particulier dans les sites exposés aux attaques du prédateur", a ajouté le canton. Après des débats tendus, le Grand Conseil avait approuvé à fin juin la réalisation d'un plan loup cantonal.
La motion demande la mise en place de solutions innovantes qui visent une cohabitation harmonieuse avec le loup alliant communication, prévention et adaptation. Des tirs d'effarouchement avaient notamment été évoqués. Le plan doit prévoir le cadre et la mise en œuvre d'une éventuelle décision de tir de l'animal.
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ats/vic