Une instruction pénale ouverte après des soupçons de propos haineux d'un jeune UDC sur internet
Le Ministère public neuchâtelois a ouvert une instruction pénale concernant le jeune membre de l'UDC neuchâteloise qui aurait tenu des propos haineux sur internet, a appris la RTS. Alors que les partis politiques font part de leur indignation, l'UDC dit de son côté mener une enquête interne.
Jeudi dernier, une enquête du 19h30 de la RTS révélait les propos d’une très grande violence à propos de migrants, de frontaliers ou encore d’homosexuels tenus sur les réseaux sociaux par, semble-t-il, un jeune candidat UDC aux élections communales neuchâteloises. Des publications niées par l’intéressé qui affirme être victime d’usurpation d’identité.
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La police a été mandatée pour établir les faits, a indiqué à la RTS le procureur général Pierre Aubert. La norme pénale anti-discrimination pourrait avoir été violée, de même que la disposition concernant la provocation publique au crime ou à la violence.
Mais Pierre Aubert souligne les conditions strictes d'application de ces articles. La prudence est donc de mise pour l'heure.
Une lettre adressée au président du parti
Suite à ces révélations, les partis représentés au Grand Conseil neuchâtelois ont dénoncé le silence de la branche cantonale du parti. Dans une lettre adressée à son président, ils font part de leur indignation et demandent une prise de position, ainsi que des mesures appropriées à l’interne.
Une pression qui a sans doute poussé l’UDC neuchâteloise à sortir de son silence dans une publication Facebook lundi en fin de journée. "L’UDC Neuchâtel prend la situation très au sérieux et une enquête interne est en cours. (…) Il va de soi que l’UDC et les Jeunes UDC Neuchâtel se distancient entièrement de toute forme d’extrémisme", y est-il écrit.
Le principal intéressé sera auditionné et le parti indique que si les faits sont avérés, il prononcera son exclusion immédiate. L'UDC invoque aussi la présomption d’innocence tant que l’enquête n’est pas terminée. De prime abord, la thèse de l'usurpation d'identité semble crédible, écrit encore le parti.
>> Les précisions du 19h30 :
Manque d’encadrement des jeunes recrues
Une réponse trop molle aux yeux de Grégoire Cario, un ancien cadre du parti. Fâché, il a démissionné le 8 avril dernier. Pour lui, cette situation révèle une problématique plus large du manque d’encadrement des jeunes recrues de l’UDC. Une des raisons qui l’a poussé à quitter le parti.
"J’avais proposé une formation pour tous les jeunes qui rentraient afin de les cadrer. Car je me suis rendu compte que politiquement parlant, ils ne connaissaient quasi rien, à part quelques grands slogans. On a un devoir de formation et d’éducation à ce niveau-là", a-t-il insisté au micro du 12h45.
Il s'agit d'accusations infondées, rétorque le président du parti Niels Rosselet-Christ, contacté par téléphone. Des formations existent et les demandes d’adhésion sont soumises à des procédures strictes.
Le dirigeant voit également dans cette affaire une visée électoraliste de la part de ses adversaires, à quelques jours des élections communales de ce dimanche.
Sujet TV et radio: Gabriel de Weck, Elodie Botteron et Romain Bardet
Texte web: fgr/ami
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