Le vin non-filtré sort des caves neuchâteloises depuis 50 ans et s'est fait sa place
"Premier vin de l'année, ça permet aussi de faire un petit peu revenir les clients après les fêtes où parfois on voit quand même qu'il y a de moins en moins de clientèle. Pour moi, le non-filtré, c'est vraiment un produit important", indique Charlène Comtesse, oenologue à Saint-Blaise, dans le 12h45 de la RTS jeudi.
La production de ce vin jeune est passée de 100'000 litres en l'an 2000 à 150'000 litres en 2023. Le marché alémanique représente désormais un quart des ventes et les producteurs espèrent encore élargir leur clientèle.
Le non-filtré est encore loin de rivaliser avec le succès mondial du beaujolais nouveau, mais il commence aussi à s'exporter en petites quantités aux États-Unis, en Allemagne et au Japon.
Breuvage né par hasard
Selon Arcinfo, ce chasselas à la robe trouble est né un peu par hasard en 1975 peu avant Noël. A court de vin à vendre, le vigneron d'Auvernier Henri-Alexandre Godet décide de tirer du chasselas de la dernière récolte directement à la cuve – donc pas encore filtré – pour le servir à quelques clients impatients.
Depuis 1995, le vin non-filtré est présenté au public le troisième mercredi du mois de janvier. Une date fixée par un arrêté du Conseil d'Etat afin d'éviter que les producteurs ne se bousculent pour sortir leur vin avant les autres.
Le public a pu découvrir le millésime 2024 fraîchement mis en bouteille mercredi 15 janvier aux Anciens Abattoirs à La Chaux-de-Fonds.
Sujet TV: Stéphane Deleury
Adaptation web: cab