La planification médico-sociale pour les personnes âgées présentée lundi par la conseillère d'Etat Gisèle Ory doit permettre au canton de Neuchâtel de faire face au vieillissement de la population. Elle constitue également une réponse à la hausse constante des coûts générée par cette évolution démographique.
Mille appartements protégés
Le projet du Conseil d'Etat propose la création d'ici 2022 de près de 1000 appartements protégés, de 400 places d'accueil de jour et de nuit ainsi que d'une soixantaine de lits d'hébergement pour de courts séjours. Les personnes âgées et les professionnels de la santé soutiennent la création de ces structures d'accueil.
Du coup, l'exécutif projette de supprimer environ 460 lits, sur les 2400 que compte le canton, dans les établissements médicosociaux (EMS) au profit de ces structures d'accueil intermédiaires. Cette diminution ne pourra se faire que lorsque les logements pour personnes âgées seront en nombre suffisant.
Freiner les coûts
La mise en oeuvre de la planification médico-sociale en faveur des personnes âgées devrait conduire à une diminution des coûts de 18,5 millions de francs, a estimé le canton. La moitié va profiter aux personnes âgées et le reste, à part presque égale, à l'Etat et aux assureurs-maladie.
Mais ce bénéfice financier sera absorbé sur le moyen terme par un accroissement des besoins résultant des effets démographiques. A l'horizon 2022, c'est un surcoût de quelque 38 millions de francs qui attend le canton dans le secteur du maintien à domicile et de l'hébergement.
La stratégie prévoit aussi d'apporter un soutien aux proches et à la famille qui s'occupent d'une personne âgées à son domicile. Ils pourront disposer de temps de répit, bénéficier de soutien de formation et se voir octroyer une rémunération pour les prestations qu'elles accomplissent.
ats/pym