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La ministre neuchâteloise de la Santé pourrait être mise sous la tutelle du Conseil d'Etat

Gisèle Ory, présidente du Conseil d’Etat, socialiste neuchâteloise. [Keystone - Gaetan Bally]
La gestion du dossier de la planification hospitalière par Gisèle Ory ne satisfait pas ses collègues du gouvernement. - [Keystone - Gaetan Bally]
Critiquée pour sa gestion de la planification hospitalière, Gisèle Ory pourrait être mise sous la tutelle de ses collègues conseillers d’Etat. Le gouvernement pourrait trancher mardi ou mercredi, selon une information de la RTS.

Gisèle Ory, ministre neuchâteloise de la Santé, est menacée de se retrouver sous la tutelle de ses collègues conseillers d’Etat qui pourraient trancher la question mardi ou mercredi, selon la RTS. En cause, une fuite dans les médias ayant eu lieu la semaine dernière. En effet, une étude externe montrant que la Ville de Neuchâtel serait moins onéreuse pour accueillir le site cantonal de soins aigus avait été diffusée. Gisèle Ory avait commenté cette étude dans les médias, mais ne l’a transmise à ses collègues que ce lundi matin. (Lire: Le site unique d'Hôpital neuchâtelois plus économique à Pourtalès)

"Le nombre fait la force"

Le Parti libéral-radical (PLR) demande à ce que le Conseil d’Etat dans son ensemble reprenne la main dans la planification hospitalière. Autrement dit, que la socialiste ne soit plus laissée seule aux commandes. C’est déjà le cas dans les négociations avec l’hôpital privé de La Providence où la ministre y est désormais accompagnée par ses collègues Jean Studer (PS) et Philippe Gnaegi (PLR). Gisèle Ory, elle, argue que c’est à sa propre demande - parce que le nombre fait la force - qu’elle est entourée de ses deux homologues.

Aux yeux du Parti socialiste, les fuites doivent cesser dans le canton de Neuchâtel et ses institutions, car elles causent de trop grands dommages au fonctionnement républicain. Pour d’autres conseillers d’Etat, Gisèle Ory a commis une nouvelle maladresse parce qu’elle est trop individualiste. L’un d’entre eux, sous couvert d’anonymat, a même qualifié la situation actuelle d’«emmerdante».

Raphaèle Tschoumy et Olivier Kurth

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