Les députés neuchâtelois approuvent le TransRun en 2ème lecture. La gauche et une grande majorité du PLR se sont prononcées en faveur du projet mardi. La décision a été prise relativement rapidement après une quinzaine d'interventions par 87 voix contre 16.
Seule l'UDC s'est prononcée majoritairement contre le projet. Le projet est "ambitieux, trop ambitieux et vient trop tôt", a dit l'un de ses représentants. Le peuple tranchera le 23 septembre.
Eviter un nouveau camouflet
Le projet comporte deux volets: le projet de TransRUN proprement dit et l'obligation d'un équilibre budgétaire dès le début du remboursement du prêt en faveur de RER.
La crainte était que les citoyens ne puissent pas se déterminer en toute liberté, certains pouvant vouloir approuver un volet sans l'autre. Neuchâtel a déjà eu un problème de ce côté avec une précédente votation en 2011.
Pour éviter un nouveau camouflet, le Conseil d'Etat a demandé un avis de droit. Professeur de droit constitutionnel à l'Université de Neuchâtel, Pascal Mahon a émis "un doute, sérieux, quant au respect de l'unité de la matière".
Le gouvernement a donc amendé son projet en conséquence. Il a renforcé le lien entre projet RER et équilibre budgétaire. Il propose une simultanéité entre la durée du remboursement de l'emprunt en faveur du RER et l'exigence de l'équilibre budgétaire, soit entre 2023 et 2047
Temps de parcours divisé par deux
Le TransRUN prévoit la construction d'une liaison ferroviaire directe entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds. La distance par le rail entre les deux villes passera de 29,5 km à 16,7 km et le temps de parcours sera réduit de moitié.
Le coût du RER est de 919 millions de francs. Avec la participation des CFF de 241 millions et l'octroi d'un éventuel soutien de 110 millions via le fonds d'agglomération, le coût passerait de 919 à 560 millions à la charge du canton et des communes.
ats/pym