La manufacture Cartier joaillerie peut s'implanter aux Brenets. Les Brenassiers ont approuvé dimanche par 355 voix contre 338 la vente d'une surface communale de 8236 m2 et par 353 voix contre 338 la mise en zone industrielle du vaste terrain convoité par le groupe genevois de luxe Richemont. Ces deux objets étaient liés. La participation a été très importante, a indiqué dimanche l'administrateur communal Alain Faessler. Elle s'est élevée à 73%.
Durant la campagne, ce village de 1100 habitants situé près du Doubs a été divisé entre pro et anti-Cartier. Le Conseil général de cette commune des Montagnes neuchâteloises avait donné fin avril son feu vert sans opposition à ce projet qui permettra la création à terme de quelque 400 emplois. L'exécutif le soutenait aussi sans réserve.
Développement économique privilégié
Mais des citoyens avaient lancé un référendum contre la construction de cette usine. Les opposants à cette implantation dénonçaient l'ampleur du projet et les nuisances qu'il engendrera selon eux pour le paysage et sur le trafic routier. Ils estimaient que la qualité de vie n'avait pas à être sacrifiée sur l'autel du développement. Un projet de cette importance aurait dû se faire dans les zones cantonales prévues à cet effet.
La majorité des habitants a privilégié le développement économique et les retombées financières générés par l'arrivée de la marque de luxe à la qualité de vie. Le choix des Brenets reposait sur sa position stratégique en terme de bassin d'emplois. Il est ainsi prévu d'accueillir quelque 60% d'ouvriers frontaliers.
ats/vtom