Le personnel de l'hôpital de la Providence à Neuchâtel a débrayé mardi. Près de 150 personnes sur les 350 employés ont répondu à l'appel de Syna et du Syndicat des services publics. Les services vitaux de l'institution ont fonctionné normalement.
Le but de cette action est de maintenir les employés sous la Convention collective de travail Santé 21 et d'éviter l'externalisation des services. Une séance avec le Conseil d'Etat a été agendée pour le jour-même.
1,7 million de francs d'économie
La direction de l'hôpital a dénoncé la CCT Santé 21 afin d'économiser 1,7 million de francs, poursuivent les syndicats. "Si cette dénonciation pose de nombreux problèmes juridiques non encore résolus, elle témoigne surtout clairement des intentions de l'employeur: faire des économies sur le dos des employés", critiquent-ils.
Refus d'appliquer une CCT
L'hôpital de la Providence est en train de négocier son rachat par le groupe de cliniques privées GSMN (Genolier Swiss Medical Network).
"Celui-ci est ravi qu'un hôpital comme la Providence lui tombe tout cuit dans la main, mais il refuse catégoriquement d'appliquer une CCT, pourtant en vigueur dans tout le réseau hospitalier neuchâtelois", disent les syndicats.
ats/char
La situation
"Les urgences sont déviées sur l'Hôpital neuchâtelois. La cafétéria est fermée", a dit Georges Bragogni, secrétaire syndical de Syna.
Du côté de la direction, on relève, en s'en réjouissant, que l'hôpital fonctionne normalement et qu'aucun service n'a dû être fermé.
Avancement des discussions
Le gros sujet de satisfaction du côté des syndicats est que la direction de la Providence est venue discuter avec les employés et a fait un pas dans leur sens. Elle se montre entièrement favorable à une discussion avec le Conseil d'Etat.
Les autorités dirigeantes de l'établissement considèrent que le gouvernement cantonal est responsable de la situation actuelle: le Conseil d'Etat a décidé de retirer la reconnaissance d'utilité publique à la Providence et la subvention qui va avec.
La Providence s'est dite prête à maintenir la CCT si le Conseil d'Etat accepte de payer ce qu'il commande. Il s'agit en particulier de tâches d'utilité publique, tels des services de garde ou la formation des chefs de clinique.